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Retraites : La FSU Mayotte appelle les deux députés mahorais à voter la motion de censure

C’est un grand écart que demande les SNUipp et Snes de Mayotte aux deux parlementaires mahorais. Qui doivent trancher entre l’enterrement de la réforme des retraites, et donc faire une croix sur les avancées pour Mayotte, ou privilégier le local.

Dans une lettre ouverte que les deux syndicats ont rendu publique, il est demandé aux députés Estelle Youssouffa (LIOT) et Mansour Kamardine (LR) de voter en faveur de la motion de censure rédigée par le parti de la députée mahoraise. Or, il y a quelques semaines, les deux députés étaient à l’initiative d’une avancée majeure pour les retraités de Mayotte, l’augmentation de 30% du minimum vieillesse (ASPA), qui passerait de 476 à 680 euros. Un amendement qu’ils avaient défendu alors que leurs groupes respectifs, soit critiquaient la réforme des retraites pour LIOT, soit la négociaient pour LR. Il leur est donc demandé un retour en arrière.

Le projet de loi tel qu’il a été adopté par la Commission mixte paritaire, allonge progressivement de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite à raison de trois mois par génération à compter des assurés nés le 1er septembre 1961. Par exemple, l’âge d’ouverture à la retraite sera porté à 63 ans et 3 mois en 2027 (génération 65) pour atteindre 64 ans en 2030 (pour les générations 68 et suivantes). Parallèlement, la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera portée à 43 ans en 2027, dès la génération née en 1965.

Les retraités mahorais affiliés à la CSSM ne sont pas concernés par cette réforme en raison de la situation exceptionnelle sur place, c’est donc l’affiliation de ceux qui travaillent sur le territoire mais qui cotisent en métropole, notamment les enseignants, que défend la FSU.

Le député Mansour Kamardine avait défendu comme sa consœur, l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités mahorais

Les conditions du conseil d’orientation des retraites

Les représentants syndicaux Anssiffoudine Port-Saïd (SNUipp) et Henri Nouri (Snes) refusent « qu’il soit imposé à toutes et tous de travailler plus longtemps alors que des recettes existent pour enrayer le faible déficit des caisses de retraites : s’attaquer à la fraude fiscale, taxer les superprofits, créer des emplois et augmenter les salaires, qui seront générateurs de nouvelles ressources de cotisations ».

En septembre 2022, le Conseil d’orientation des retraites (COR) projetait qu’après deux années d’excédents, en 2021 et 2022, la situation devrait se dégrader. De 2022 à 2032, la situation du système de retraite se détériorerait avec un déficit et ensuite, un retour à l’équilibre se ferait dans le meilleur des cas dans les années 2030, mais uniquement sous deux conditions : « le recul de l’âge de départ à la retraite qui passerait de 62 ans à 64 ans du fait des réformes déjà votées, et, d’autre part, par la moindre augmentation du niveau de vie des retraités relativement aux actif ». Lire la Synthèse rapport COR de septembre 2022

La députée Estelle Youssouffa a déjà fait savoir sur les ondes de France info qu’elle voterait la motion de censure de son groupe, et « appelle à la démission de ce gouvernement ». Eric Ciotti, président des Républicains, a fait savoir que son groupe de voterait pas la motion de censure.

A.P-L.

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