La commune de Koungou investit massivement pour la sécurité de ses administrés

Le maire de Koungou, Assani Bamcolo et Delalande Louhenvelle, déléguée à l'enseignement et aux affaires scolaires, se sont rendus le week dernier au collège de la Ville en début de semaine afin de réfléchir et de mettre en place des solutions pérennes pour garantir la sécurité de tous les élèves mais aussi de l’ensemble des administrés.

La commune de Koungou est malheureusement régulièrement touchée par les problèmes d’insécurité. Aussi, le maire a décidé de prendre véritablement le taureau par les cornes en investissant massivement pour tranquilliser et surtout sécuriser les habitants de sa commune. « On est conscient de ce qui se passe sur notre territoire, confie Alain Manteau, directeur général des services (DGS) de la Ville. Depuis 2 ans nous procédons à de nombreux recrutements pour faire face à l’insécurité », poursuit-il.

Le maire aux abords du collège

Augmenter le nombre de policiers municipaux

La Ville compte en ce moment une quinzaine de policiers municipaux. « Nous souhaitons doubler l’effectifs des policiers municipaux et passer à une trentaine assez rapidement. Notre objectif d’ici la fin de la mandature serait d’avoir près de 70 policiers armés. Nous souhaitons armer notre police municipale afin qu’elle puisse être en mesure de se défendre en cas de prise à partie sur le terrain. Plus d’une soixantaine de policiers municipaux ne seraient pas de trop pour une ville de près de 38000 habitants », complète le directeur général des services. La volonté affichée de la municipalité est ainsi de renforcer et d’optimiser au maximum le rôle de la police municipale. Pour cela elle va investir massivement dans la sécurisation de la population en construisant un centre de surveillance urbain (CSU) avec un système de vidéo protection où une centaine de caméras vont quadriller tout le territoire de la commune et notamment les points sensibles. Ce centre de surveillance devrait progressivement voir le jour en 2023-2024. « C’est une exigence du maire d’ici la fin du mandat : intervenir pour sécuriser l’ensemble de la population, ainsi que les bâtiments publics, les écoles et les collèges », insiste Alain Manteau.

Sécuriser le territoire de la commune

A l’heure actuelle, le bâti des écoles et des collèges est sécurisé et des alarmes anti intrusion ont été installées. La Ville s’est notamment associée avec le rectorat pour protéger les établissements scolaires et optimiser au maximum la sécurité aux abords. Ainsi comme l’indique Alain Manteau, « La voirie qui est en mauvais état va être refaite afin de sécuriser le flux des enfants. Car ce sont près de 1800 élèves qui fréquentent ce collège ». La vidéo surveillance sera donc mise en place aux abords de l’établissement et plusieurs rondes de policiers municipaux seront organisées. « Nous comptons mettre en place le travail le samedi au travers d’astreintes pour renforcer la surveillance. Nous devons répondre aux demandes de la population en matière de sécurité ».

Le maire de Koungou s’est rendu au collège de la Ville

Les débuts des travaux de ce grand projet de sécurisation de la commune devraient commencer avant le mois de juillet prochain. « C’est en marche ! Nous allons consulter les entreprises au début de l’année prochaine. D’ici la fin février nous aurons les offres. Nous souhaiterions un début des travaux pour le mois de mars ou avril 2023 ». A titre d’exemple la mairie va sécuriser les points de collecte des déchets et des ordures ménagères dès la rentrée de janvier pour un montant de 800 000€. « Nous allons mettre en place prochainement un mur en béton, ainsi que des grilles et des serrures pour éviter que les containers ne servent aux délinquants pour y mettre le feu ou en faire des barrages », explique le DGS de la Ville.

Benoît Jaëglé

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.

Mayotte n’a pas « raflé » l’aide européenne : elle a encaissé le cyclone le plus dévastateur de son histoire

Derrière les chiffres de Bruxelles, une réalité physique et humaine saute aux yeux : Chido a pulvérisé un territoire déjà fragilisé. Si l’Union européenne accorde quatre fois plus à Mayotte qu’à La Réunion, c’est parce que le désastre y a été total — et structurel.

Du Togo aux Seychelles : six jeunes de Mayotte partent pour des missions internationales

Le Togo, Maurice et les Seychelles, dans quelques mois, 6 volontaires du programme Territoires Volontaires (TeVo), rejoindront l'une de ces destinations pour une durée de 8 à 12 mois. Ce lundi 6 et mardi 7 octobre, ils préparent leur voyage lors d'un stage de deux jours au Comité Régional Olympique et Sportif de Mayotte.

Des décombres à l’émotion : le cyclone Chido revisité par la création artistique

À l’Office du Tourisme de Mamoudzou, l’exposition “Les mémoires du vent” a été inaugurée vendredi soir. Elle a rassemblé peintures, photographies et installations sur le thème du passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024. Les artistes ont offert un espace de mémoire et de résilience à une population encore marquée par la catastrophe.