Vigilants sur les effets domino que peuvent avoir les formes de délinquance à Mayotte jusque sur l’île Bourbon, le collectif Ré-maA évoque « la terreur » qui sévit sur les zones d’affrontement des bandes qui s’en prennent aussi aux habitants et automobilistes à Mayotte, un contexte qu’il diagnostique par « le recul de la République à Mayotte ».
Des agressions de bus scolaires à celles des automobilistes, les « cris d’alarmes » ne sont pas entendus, se plaignent-ils, « le gouvernement semble vouloir punir les Mahorais en continuant à les mépriser. »
Ils appellent les réunionnais à la solidarité en craignant une répercussion sur place, « Si l’Etat ne prend pas ses responsabilités, les réunionnais risquent aussi de payer le même prix de l’abandon de Mayotte car ces délinquants sont placés en famille d’accueil faute d’un centre éducatif fermé et de l’absence d’une prison pour mineurs. » Ce qui les incitent à évoquer un « système judiciaire défaillant ». Le « vivre-ensemble réunionnais » pourrait être menacé, met en garde le collectif.
« Nous appelons à une véritable prise de conscience des autorités et de la population. Nous vous invitons à rejoindre ce mouvement citoyen pacifique pour une action
publique forte sans quoi notre île va basculer dans la guerre civile. »
Ils invitent les Maho-réunionnais à se mobiliser ce samedi 26 novembre 2022 à 9 heures devant la Préfecture de Saint-Denis « afin de protester contre le climat et l’abandon que nos compatriotes vivent. »
A.P-L.