Pour décrypter le ton sobre employé par Olivier Brahic, directeur de l’ARS Mayotte, on pourrait dire que le territoire en a vu d’autres. Pour autant, la vigilance s’impose, « nous sommes sur une courbe ascendante pour les trois épidémies. »
Pour la grippe, la vaccination est en cours, « les personnes de plus de 65 ans et celles possédant des facteurs à risque doivent s’y plier ». Si à Mayotte certains peuvent considérer que c’est une maladie « des pays froids », il n’en est rien, « nous enregistrons une hospitalisation tous les trois jours pour des cas de grippe, dont un cas grave ».
Pour ceux qui en ont perdu leur grec, sachez que pour le Covid, nous n’avons guère évoluer dans l’alphabet puisque c’est toujours l’Omicron qui fait parler de lui à travers son sous variant BQ.1. « Nous pensons que comme en métropole, c’est cette souche qui se diffuse ici ». Avec un taux d’incidence de 65, bien loin des nombre à trois chiffres de métropole, le compteur est néanmoins surveillé, « on note une nette progression ». Les personnes qui ont de la fièvre accompagnée de toux n’ont certainement guère de doute, et doivent aller se faire tester. Et s’isoler si elles s’avèrent positive. Gestes barrière, dont les lavages répétés des mains, et aération, restent des valeurs sures.
Enfin la bronchiolite a fortement sévi en métropole, « provoquant un très fort taux d’hospitalisation ». A Mayotte, nous sommes sur une phase épidémique, « nous avons trop de bébés qui arrivent dans un état grave ». Une fièvre chez les nourrissons doit amener à consulter rapidement, « et il faut les moucher et leur laver le nez avec du sérum physiologique. »
Quelque soit la maladie, le port du masque peut être salvateur pour l’entourage comme l’ont toujours fait les asiatiques. Un geste qui commence à être adopté en métropole.
A.P-L.