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Présence militaire française dans les outre-mer : la France ne se donne pas les moyens de ses ambitions selon le Sénat

Ce mercredi 5 octobre 2022 le rapporteur spécial Dominique de Legge présentait au Sénat les conclusions de son contrôle budgétaire sur les forces de souveraineté. Manque de moyens navals et aériens, difficultés d'attractivité en ressources humaines... Le bilan s'annonce insuffisant, et le 101ème département est évoqué à plusieurs reprises.

La République française possède la deuxième zone économique exclusive du monde. Mais sommes-nous capables de la protéger et de la faire respecter ? C’est pour répondre à cette question que le sénateur Dominique de Legge, rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat pour la mission « Défense » s’est intéressé à nos forces de souveraineté.
A la veille de la prochaine loi de programmation militaire (LPM), annoncée pour 2023, la France devra « prévoir un renforcement global des effectifs, capacités militaires et infrastructures des forces de souveraineté, à la hauteur de l’évolution de leur contexte stratégique et des menaces auxquelles elles font face », s’est-il ainsi expliqué.
Parmi les différentes lacunes actuelles évoquées, le rapporteur citera des moyens navals et aériens insuffisants. En appui, les Forces armées dans la Zone-sud de l’océan Indien (FAZSOI) « bénéficient d’un Falcon 50 M de patrouille maritime, qui apparaît toutefois plus qu’insuffisant puisqu’il n’est déployé dans cette zone que deux fois deux semaines par an, et dédie également une partie de son temps de présence à la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte. La situation est comparable pour les Antilles et la Guyane, qui ne bénéficient de cet appui que de manière occasionnelle ».
Cependant, il apparait qu’au regard « des enjeux en matière de surveillance maritime de la zone, particulièrement concernée par la pêche illégale, l’immigration clandestine à Mayotte et la lutte contre les activités polluantes, une augmentation des capacités constitue une nécessité impérieuse ».

carte des effectifs

Autre problématique, parmi les nombreuses évoquées, la question des ressources humaines. Le rapporteur spécial met ainsi en évidence des difficultés d’attractivité, à Mayotte mais aussi dans les Antilles et en Guyane. « Au sein des FAZSOI, les îles de La Réunion et de Mayotte sont aux antipodes, cette dernière
rencontrant un fort déficit d’attractivité particulièrement sensible pour la base navale et le détachement de Légion étrangère (DLEM).
Pour les marins, « Mayotte est ainsi le seul territoire pour lequel les volontariats peuvent,
suivant les catégories de militaires, être peu nombreux. Le climat social, l’insécurité et
l’exiguïté du territoire en sont les principales raisons ».

Face à ce contexte et ce manque de moyens mis au service des ambitions du pays, le rapporteur spécial émet huit recommandations : augmentation des moyens des forces de souveraineté, augmentation des capacités de la marine nationale, faire face à la nécessité de disposer rapidement de moyens à long rayon d’action en cas de crise, limiter la dégradation du patrimoine immobilier des forces de souveraineté, mais aussi évaluer l’opportunité d’une généralisation de l’exonération d’octroi de mer des biens importés ou livrés aux armées.
Plus localement, afin de faire face aux risques d’échouage aux abords de l’île de La Réunion, le rapporteur recommande de mettre à disposition des FAZSOI une capacité de remorquage, éventuellement partagée avec les autres États de la Commission de l’Océan Indien (COI).
Concernant Mayotte, la recommandation porte sur la mise des locaux désaffectés de l’hôpital du site du rocher de Dzaoudzi à disposition du détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM), afin de pallier le problème causé par le manque d’espace sur l’île.

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