A la suite des violences urbaines ayant eu lieu dans le quartier de Kaweni le 17 août dernier, la police Nationale de Mayotte a, sur les réseaux sociaux, fait savoir que « moins d’un mois après les faits, [les] enquêteurs réussissaient à identifier 21 participants à cet épisode ». Ce résultat a été rendu possible grâce à « un long travail de recoupement, d’auditions, de transports et de constatations, d’enquête de voisinage » qui n’est pas passé inaperçu aux yeux du procureur de la République de Mamoudzou ayant « adressé un message de félicitations aux enquêteurs pour la qualité et la célérité de leur travail d’investigations ».
Parmi les participants à ces actes de violence, « douze mis en cause majeurs étaient déférés devant la Justice, présenté à un magistrat de permanence et passaient en comparution immédiate ». La police précise que « tous étaient écroués avec des peines allant de 9 à 18 mois de prison fermes. La plupart d’entre-eux étaient des primo délinquants ». Concernant les neufs autres mis en cause, « tous été convoqués devant le juge des enfants à une date ultérieure ».
La police a rappelé que, lors de cette journée du 17 août 2022, les émeutiers avaient bloqué l’accès au quartier de Kaweni avec des « barrages sur la chaussée sur une distance d’environ 1 km pour interdire toute circulation » et ce, pendant « près de quatre heures ». En pleine journée, les jeunes avaient également attaqué, précise la publication, « le centre d’affaire Coralium où travaillaient alors plusieurs centaines de personnes, pour y saccager les véhicules en stationnement sur le parking et pour voler une dizaine de scooters » suscitant aussi bien l’émoi des occupants du site ainsi que de la population au regard des nombreuses vidéos ayant circulé sur les réseaux sociaux.