Ce mercredi matin, malgré la centaine d’élèves présents dans l’amphithéâtre du Centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR), l’ambiance n’est pas à la dispense de cours. Les étudiants fraîchement arrivés en première année découvrent les subtilités de leur nouvel environnement d’études. « Le lycée c’est terminé », prévient Jean-François Lavaud, organisateur de cette deuxième édition des Journées d’accueil à l’attention des premières années de licence.
Nouvel environnement, nouvelles exigences
L’organisateur encourage vivement les nouveaux étudiants à participer à l’ensemble des activités d’information prévues lors de ces deux journées spécifiques. « Cet après-midi des stands d’associations étudiantes seront-là pour vous aider », informe-t-il, avant de poursuivre : « si vous avez des projets de créations associatives, ils pourront vous aider. Il y aura également des présentations concernant le fonctionnement de votre espace numérique ». Un outil indispensable pour gérer son emploi du temps dans la mesure où « il n’est pas fixe, il peut changer du jour au lendemain ; les enseignants ici sont également des chercheurs. Ils peuvent donc à la dernière minute devoir participer à une réunion ou à un colloque ». De quoi déstabiliser encore un peu plus les étudiants, habitués jusqu’alors au planning fixe du lycée.
Tout mettre en œuvre pour la réussite des étudiants
Pour tenter de les rassurer au mieux et de répondre aux interrogations, des rencontres avec « les équipes pédagogiques », des « ateliers d’insertion professionnelle » ainsi que de « méthodologie universitaire » seront dispensés afin d’appréhender les nouvelles exigences de cet environnement inconnu. « Personne n’ira vous chercher, vous devez être proactifs, posez des questions, rencontrez échangez », conseille vivement Jean-François Lavaud.
Cette deuxième édition semble confirmer le succès de l’année dernière. « Avant, nous avions uniquement une rentrée classique avec une présentation succincte des éléments. Or, désormais ces journées d’accueil marquent vraiment le ‘top départ’ de l’année », note l’organisateur. Et d’ajouter : « la rentrée ne traîne plus en longueur, tout le monde est mobilisé, le personnel enseignant ainsi que le personnel administratif ».
Un taux de réussite en première année élevé
Pour les étudiants, Jean-François Lavaud l’admet, « ces journées sont un grand plus pour pouvoir s’intégrer ». Un événement participant à son échelle à leur réussite dans l’enseignement supérieur. « A la fin de l’année de licence 1, le taux de réussite est de 25 %, ce qui est supérieur au taux de réussite des étudiants mahorais en métropole, de l’ordre de 5 % », renseigne-t-il. Pourtant, le rythme est le même, la difficulté également dans la mesure où « le diplôme est le même ».
Pour bien se faire comprendre de son auditoire, face aux attentes de ce nouvel environnement, Jean-François Lavaud ne manque pas de se répéter et de se montrer ferme : « votre vie d’adulte commence aujourd’hui. Vous n’êtes plus au lycée, on ne viendra plus vous chercher ».
Pierre Mouysset