Un nouveau braconnier interpellé grâce aux moyens conjoints des associations et de la gendarmerie

Dans la nuit du 17 juillet 2022, les équipes de l'association Oulanga Na Nyamba sont témoins du braconnage d'une tortue sur la plage de Mtsanga Nyamba. Rapidement prévenue, la gendarmerie intervenait alors, permettant l'interpellation d'un des auteurs. Un nouveau succès pour les acteurs de la préservation des tortues, deux ans après la mise en place du Pacte des tortues.

C’est sur la plage aussi isolée que réputée pour ses pontes de tortues, Mtsanga Nyamba, que les équipes d’Oulanga na Nyamba découvrent en flagrant délit un nouvel acte de braconnage, dans la nuit du 17 juillet 2022. Six hommes armés de machettes, s’en prenant à une tortue verte venue pondre sur le sable. Rapidement, la gendarmerie est contactée, les membres de l’association étant démunis face à des hommes armés. Les militaires bravaient alors les 30 minutes de marche nécessaires pour rejoindre la plage. Sur place, cinq des braconniers prennent la fuite par la mer, laissant leur pirogue et la viande de tortue derrière eux. Le dernier braconnier est interpellé par les gendarmes. Etranger en situation irrégulière, l’homme est expulsé à Anjouan dès le lendemain, avant un jugement au tribunal le 9 juin prochain, où il ne mettra probablement jamais les pieds. L’association précise que cela n’empêchera pas qu’il soit condamné et recherché.

Un pacte des tortues qui porte ses fruits ?

Comme le rappelle Oulanga na Nyamba, il s’agit du onzième braconnier interpellé depuis la signature du Pacte de sauvegarde des tortues marines en décembre 2020, dont cinq cette année. Grâce au Pacte, « la lutte anti-braconnage atteint un niveau d’efficacité exemplaire grâce à la collaboration entre les associations et la Gendarmerie » précise l’association.
Si la tortue n’a pu être sauvée cette fois-ci, Oulanga na Nyamba évoque l’effet dissuasif de telles opérations, espérant que « l’avertissement fait comprendre aux braconniers que leurs actes illégaux sont aujourd’hui fortement réprimés sur le territoire mahorais. »

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