Clôture des premiers ateliers du Schéma d’Aménagement Régional de Mayotte

Ce vendredi 8 juillet s’est clôturée la phase 1 des « Ateliers du Schéma d’Aménagement Régional de Mayotte ». Accueillis au sein du Centre Universitaire de Mayotte, les représentants des 5 Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) se sont réunis afin de présenter leurs projets structurants pour Mayotte et la manière de coordonner les actions pour le développement du département.

« Tous les enjeux de ces derniers jours concernaient les établissements publics de coopération Intercommunale et la manière dont ils œuvrent à l’aménagement du territoire », des propos qui résument l’ambitieux programme qui s’inscrit dans le cadre du Schéma d’Aménagement Régional (SAR) de Mayotte. Outil principal d’aménagement du territoire, ce document de planification fixe, dans les outre-mer, les orientations fondamentales à moyen terme. Les projections concernent notamment le développement durable, la mise en valeur du territoire et la protection de l’environnement.

Les représentants des différentes communautés de communes de Mayotte ont répondu présents

A l’échelle du département, les discussions autour d’ateliers de travail ont permis aux EPCI de présenter leurs projets pour leur territoire. Loin d’être dans une logique de concurrence effrénée, il s’agit de mettre en avant ceux qui sont susceptibles de structurer le développement de Mayotte et de les intégrer dans le cadre du SAR.

Structurer les filières agricoles et économiques

Les discussions se sont concentrées autour de trois grandes thématiques afin d’orienter les discussions et identifier les convergences et divergences entre les différents acteurs du territoire. Parmi ces thématiques de travail, la place des projets agricoles et le développement de ses filières. Favoriser le développement agricole, encourager l’autosuffisance alimentaire, des sujets au cœur des échanges. Franck Hulliard, de l’agence INterland, a souligné la portée des enjeux à développer sur les années à venir : « quand on parle d’agriculture, on parle d’alimentation ».

Les ateliers ont également abordé les thèmes du logement, de l’habitat et des grands équipements structurants pour répondre aux enjeux de croissance de la population. A ce titre, il y a un an l’Insee a publié une analyse sur l’évolution de la population de l’île à l’horizon 2050. Selon les scénarios étudiés, elle oscillerait entre 440 000 à 760 000 habitants. Un défi dont les réponses se doivent être à la hauteur des enjeux de sécurité sanitaire.

Identifier les projets d’envergure pour assurer leur complémentarité

Les projets de développement économiques, touristiques et de mobilité ont également fait l’objet d’ateliers

Le prochain rendez-vous est prévu en automne prochain

de travail. Organiser les filières économiques de l’île apparaît comme un enjeu d’envergure afin de créer des emplois durables. L’identification de situations d’aménagement de référence telles que les zones d’activités économiques, les zones portuaires, ouvrira un dialogue inter-échelles ; l’objectif étant la complémentarité des actions menées, non la concurrence entre les territoires de l’île.

Une discussion qui fait indéniablement écho aux projets de coordination de mobilité avec le développement de pratiques alternatives qu’elles soient terrestres ou maritimes. Sans oublier, le développement des capacités de logement touristique, point critique de l’attractivité de l’île. D’ailleurs, un des participants n’a pas manqué de rappeler que si la finale de Miss Excellence n’a pu se tenir à Mayotte, « c’est en raison de l’insuffisance de l’offre d’hébergements touristiques ».

De nouvelles rencontres sont prévues à l’automne prochain avec, en ligne de mire, la présentation du volet opérationnel d’ici la fin de l’année afin de pouvoir se projeter dans l’avenir concret de Mayotte.

Pierre Mouysset

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