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Une enquête sur les écarts de prix entre l’outre-mer et la métropole

A Mayotte comme dans les autres DROM, la vie est plus chère que dans l'hexagone. Mais à quel point ? La dernière enquête datant de 2015, l'Insee entame en mars une nouvelle étude sur 500 familles de produits.

La vie est-elle plus chère en Martinique ou à Mayotte ? A La Réunion ou en Guyane ? Chose sure, quel que soit le département d’outre-mer, la vie y est plus chère qu’en métropole. Reste à savoir à quel point. Pour le savoir l’Insee lance une vaste enquête sur les prix à la consommation selon les territoires.

« L’Insee lance le 1er mars 2022 son enquête de comparaison spatiale des niveaux de prix entre territoires français (ECSP). L’enquête permet de comparer les niveaux des prix à la consommation entre la métropole et les départements et régions d’outre-mer, entre la province et la Corse et entre la province et l’unité urbaine de Paris, à produits aussi proches que possible » informe l’Institut national des statistiques et des études économiques. « Elle s’apparente donc à une enquête sur les parités de pouvoir d’achat (PPA) telle que la pratiquent Eurostat et l’OCDE. Des écarts de niveaux de prix seront calculés par grande fonction de consommation ainsi que pour l’ensemble de la consommation. Les écarts seront calculés pour différents paniers de consommation, notamment ceux des départements et régions d’outre-mer et celui du territoire métropolitain pour mesurer l’impact des différents modes de consommation entre territoires ».

Sur la méthode retenue, « un échantillon de 500 familles de produits consommés à la fois en métropole et dans les départements et régions d’outre-mer a été défini. Il couvre l’alimentaire (croissant, jambon, banane…), les produits manufacturés (dentifrice, poêle, poupée…), l’habillement (pantalon, tee-shirt, chaussettes, drap housse…), les biens durables (lave-linge, aspirateur, smartphone…) et les services (nuitée dans un hôtel, place de cinéma, bouteille de vin dans un restaurant…). En moyenne, 20 relevés par article seront effectués sur chaque territoire étudié, soit une cible totale de 41 000 relevés effectués dans tous les types de points de vente (hypermarchés, supermarchés, supérettes, grands magasins spécialisés, petits magasins traditionnels, marchés, services…). Ce type d’enquête est ainsi la seule manière de mesurer les écarts de prix entre territoires en étant représentatif de l’ensemble de la consommation des ménages. Cette enquête se déroulera jusqu’au 22 avril 2022. »

A noter que cette enquête n’est pas que nationale, elle s’inscrit aussi dans une démarche plus globale à l’échelle européenne.

Cette enquête permettra enfin d’actualiser des données relativement anciennes, puisque la dernière étude similaire date de 2015.

Il en ressortait « des prix plus élevés dans les départements d’outre-mer qu’en France métropolitaine : de 12 % en Martinique, Guadeloupe et Guyane à 7 % à La Réunion et à Mayotte. Pour les produits alimentaires, les prix d’un panier métropolitain consommé dans un département ou région d’outre-mer est de 37 % à 48 % plus élevé qu’en métropole. » De quoi dresser une comparaison entre la vie en outre-mer et la vie à Paris, puisque « en 2015, les prix en région parisienne dépassent de 9 % ceux de la province ».

On saura donc dans quelques mois si la situation s’est améliorée pour les Ultramarins. En janvier à Mayotte, l’Insee constatait une hausse des prix à la consommation.

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