Ces 72 gendarmes vont s’ajouter au 213 militaires de la gendarmerie mobile qui tournent tous les trois mois. Le colonel Olivier Capelle, commandant de la gendarmerie de Mayotte a déclaré au sujet de ces renforts, que « la présence renforcée sur certains secteurs ou sur certains créneaux horaires nous permettent d’avoir une meilleure visibilité et de faire baisser la tension. Je reste convaincu que si on n’occupe pas le terrain, et si on n’a pas cette présence visible, on subit la pression de l’adversaire. Il a lui aussi ses objectifs, et s’il ne nous voit pas sur certains compartiments du terrain, il va l’occuper.
On ne va pas respirer pour autant. On va être par contre beaucoup plus à même de diversifier nos missions. Et moi ça va surtout me permettre de recentrer les effectifs qui sont affectés à Mayotte, sur du travail de police judiciaire, sur du contact de proximité auprès des élus, auprès de la population, sur des opérations de police/route le cas échéant. De revenir un petit peu dans la norme de mon cœur de métier. Parce que si je ne fais plus que de l’ordre public et que tout le monde ne fait plus que de l’ordre public, je ne fais plus de lutte contre l’immigration clandestine, je diffère mes enquêtes, ce qui est préjudiciable pour les justiciables justement, je ne peux plus ou moins faire de prévention dans les écoles… Tout s’enchaîne, et c’est tout le tissu de contact et de prévention que l’on met en place qui s’étiole. Et si ça ça s’étiole, derrière je subis la pression de l’adversaire ».