C’est le propriétaire de sa maison à Poroani qui a donné l’alerte: Gilles Martin est décédé, nous apprennent nos confrères de Mayotte la 1ère ce mercredi. Les causes de sa mort ne sont pas connues, mais elle pourrait être liée à un malaise.
Sa haute silhouette se déployait aux approches de chaque élection, on le voyait dans le centre de Mamoudzou, expliquer sans relâche son engagement. En 2012, il tente sa chance aux législatives, non pas sous l’étiquette LR dont il était proche, mais sous celle de son parti Ouvoimoja.
En 2017, c’est aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan qu’il s’affiche, candidat à la présidentielle qu’il fera venir à Mayotte d’ailleurs.
L’année précédente, il nous faisait parvenir une tribune « Mayotte et le chaos : les solutions d’un citoyen et homme politique local ». Elle portait sur la montée de la délinquance, et il y impliquait les élus « à tous les niveaux » pour stopper le « laxisme » et le « je-m’en-foutisme » ambiant, mais aussi l’Etat. Il invitait à arrêter de voter par complaisance, mais pour des élus « qui savent ce qu’est l’engagement et la responsabilité envers sa population »,
Face au désarroi des victimes non indemnisées à la hauteur de leur préjudice, il appelle à « des retenues sur les prestations sociales (…) pour redonner la notion de responsabilité aux adultes, responsables légaux, parents ou tuteurs. »
L’état de détresse humaine du territoire est liée selon lui, à une coopération qui n’a jamais marché, « parce que notre pays y conduit une diplomatie de faible ».
Il demandait à l’époque le retour du service national obligatoire, « qu’il soit militaire ou civique (…) où étaient enseignées les valeurs de respect, d’autorité, d’entraide », et un retour à l’autorité du corps enseignant, on pourrait même dire, de l’adulte tout court.
Il s’était retiré de la politique pour s’investir dans le tourisme, notamment l’accueil en résidence hôtelière.
A.P-L.