29.8 C
Mamoudzou

L’arrière mangrove détruite prés de Bouyouni, la FMAE veut déposer plainte

La Fédération Mahoraise des Associations Environnementales (FMAE) ne décolère pas : alors que la Journée mondiale des Zones humides a été célébrée ce 2 février, à Mayotte, elles disparaissent sous les coups de butoir démographique.

La Fédération Mahoraise des Associations Environnementales (FMAE) ne décolère pas : alors que la Journée mondiale des Zones humides a été célébrée ce 2 février, à Mayotte, elles disparaissent sous les coups de butoir démographique.

« L’arrière mangrove entre Bouyouni et le carrefour de Dzoumogne a été détruite il y a quelques semaines », enrage Ali Madi, président de la FMAE. « Actuellement, il y a une personne qui est en train de s’installer sur le site. Il y construit un accès et un puits. Il y élève des poules et autres volailles. »

Une atteinte de plus à l’environnement pour laquelle il déplore l’absence de réaction des institutions et appelle la population à déposer plainte, « les gens sont amenés à prendre comme témoin Facebook au lieu de les porter ces affaires aux autorités de police et de justice. »

Il constate que l’île vit « une insécurité alimentaire et environnementale sans précédent ».

Un contexte qui est douloureusement ravivé par le mois à venir, plus particulièrement dédié à l’information et à la protection des zones humides, dont font partie les mangroves. Elles ont une journée particulière, le 2 février, mais aussi un mois, du 29 janvier au 28 février 2022. A cette occasion, tous les acteurs ultramarins, associations, opérateurs touristiques, établissements privés et publics, communes, établissements scolaires etc., se mobilisent pour faire découvrir aux petits comme aux grands les richesses des mangroves, lagunes, marais littoraux, cours d’eau ou encore mares. Et particulièrement les mangroves à Mayotte.

En ce début d’année 2022, 52 sites labellisés « Ramsar » (zone humide d’importance internationale) sont dénombrés en France, dont 12 en outre-mer, couvrant une superficie totale de plus de 3,7 millions d’hectares. Pour Mayotte, c’est la vasière des Badamiers qui a intégré la liste des sites.

Cette atteinte, Ali Madi ne veut pas la laisser passer, et compte déposer plainte en se portant partie civile.

A.P-L.

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

SMAE – Coupure d’eau anticipée ce mardi dans le Centre de l’île

La Mahoraise des Eaux informe les usagers de la...

Prison ferme pour un des policiers auteurs de violences

A la suite de la vidéo témoignant de l'interpellation...

Foncier cherche projet agricole à Mamoudzou

Vous êtes à la recherche d’un terrain pour votre...

Violences à Koungou : faute d’accompagnement, le découragement guette

Dans la commune, chacun met en place sa solution pour endiguer les violences. Des associations de proximité se sont créées, mais elles se sentent délaissées. Elles ont provoqué une rencontre ce dimanche soir au foyer des jeunes de Koungou, entre les représentants de la mairie, de la gendarmerie, de la police municipale et une trentaine d’habitants. Une « réunion entre victimes », déplorait l’un d’entre eux.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com