C’est une journée de grève interprofessionnelle qui est annoncée pour le 27 janvier. Pour l’instant à Mayotte, c’est surtout l’Education nationale que l’on entend sur le sujet, avec des revendications portant sur les indemnités.
« Le Ministre de l’Education nationale continue à tergiverser sur les mesures d’augmentation indemnitaire et plus largement le pouvoir exécutif a annoncé sa volonté de ne procéder à aucune augmentation des salaires avant l’élection présidentielle », proteste une intersyndicale de l’Education nationale, mettant cette revendication en parallèle avec le « rythme plus soutenu de l’inflation à Mayotte, alors que » le gel du point d’indice est maintenu » pour les fonctionnaires.
Les organisations FSU, FNEC-FO, SUD, UNSA, SGEN-CFDT, SNALC maintiennent leurs revendications en matière de rémunération, qui visent à défendre « l’amélioration des conditions de travail et la création d’emplois ».
« En refusant toute réelle négociation, c’est le gouvernement qui porte l’entière responsabilité du blocage actuel », protestent-elles en inventant les agents de la fonction publique à se mobiliser autour de 6 points portant sur les rémunérations : la hausse de l’indexation pour tous, « au minimum à 1,53 », l’instauration de l’Avantage Spécifique d’Ancienneté dans l’ensemble du département de Mayotte, le versement d’une Indemnité de Sujétion Géographique* (ISG) par agent, et non par couple, « et sans pénalité en cas de départ anticipé », pour les agents du rectorat, évolution de l’indemnité de remboursement partiel de loyer (IRPL) vers le taux le plus élevé servi par les autres ministères, l’instauration de l’IRCANTEC (cotisation retraite) pour les contractuels, la prise en compte de l’ancienneté générale de services (AGS) pour les anciens fonctionnaires de la collectivité.
Le rassemblement est prévu à 9h30 devant le rectorat.
* L’Indemnité de Sujétion Géographique (ISG) est allouée aux fonctionnaires de l’Etat lors de leur 1ère affectation dans certains territoires d’outre-mer. A Mayotte, son montant est de 20 mois de salaires répartis sur 4 ans