Maxime Ahrweiller nommée SGAR : la fidélisation d’une connaisseuse des dossiers

On pensait le poste maudit, puisque le Secrétariat général des Affaires régionales (SGAR) alterna longtemps à Mayotte entre inoccupation et alternance tous les 6 mois. Ce qui pesa sur le développement économique puisqu’il gère pourtant les fonds européens. Maxime Ahrweiller Adousso avait déjà œuvré à la préfecture de Mayotte en 2012.

Ce n’est pas une inconnue pour Mayotte qui occupe le poste stratégique de SGAR (Secrétaire général des Affaires régionales). Tout d’abord, cela fait maintenant quelques années que Maxime Ahrweiller, qui, un bonheur n’arrivant jamais seul, à rajouté Adousso à son nom depuis, s’active au sein des 4 murs de la préfecture de Mayotte. Elle arrivait en 2019 après la valse des SGAR pour recadrer les dossiers comme chargée de mission en charge de la coordination des politiques publiques au secrétariat général pour les affaires régionales de Mayotte, où elle secondera le préfet Dominique Sorain dans l’oral de passage de la préfecture devant la commission européenne. Une « dynamique enclenchée et une bonne vitesse de croisière sur la fin » avait notamment été saluée.

L’énarque (promotion Jean Zay, 2013), était ensuite repartie pour intégrer le ministère de l’Intérieur dirigé par Christophe Castaner, comme conseillère budget, administration territoriale de l’État. Elle avait auparavant en 2016 été sous-préfète chargée de mission auprès du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, préfet des Bouches-du-Rhône, secrétaire générale adjointe de la préfecture.

Mais c’est en réalité en 2012 qu’elle avait découvert le territoire en tant que stagiaire ENA à la préfecture de Mayotte… qui l’amenait à assurer déjà l’intérim d’un sous-préfet, celui de la cohésion sociale, sous Thomas Degos.

Depuis, c’est moins Yves-Marie Renaud, le SGAR en titre, que l’on apercevait sur les dossiers chauds des fonds européens, que sa sous-préfète au développement économique qui lui succède donc. Maxime Ahrweiller-Adousso a notamment monté la plateforme du GIP en charge de ces fonds, en choisissant Ali Soula à sa tête, c’est donc une bonne connaisseuse des dossiers et des personnalités locales qui prend les manettes de ce service à la préfecture. Sa qualité première est de dresser des constats sans ambages, et celui sur les fonds européens fut clair, « on n’a pas été bons, il y a eu un manque d’accompagnement des porteurs de projet ».

Elle prendra ses fonctions le 17 janvier 2022.

A.P-L.

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