Les zones de protection fortes des espaces maritimes dans les outre-mer bientôt à l’étude

Le comité de français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié son deuxième rapport concernant le réseau d’aires marines protégées en place, ainsi que les zones de protection forte, existantes et potentielles, qui ont été recensées, en métropole. Les prochains rapports attendus concerneront l’océan Indien, les Antilles, et la Guyane.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale 2020-2030 pour les aires protégées, le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié son deuxième rapport concernant les quatre grandes façades maritimes métropolitaines. La volonté portée par le président de la République de protéger d’ici 2030 au moins 30 % des espaces nationaux sous-juridiction dont un tiers sous protection forte a permis d’enclencher un cycle une réflexion sur la manière d’assurer la protection de ces zones.

Quant à elle, l’Union européenne (UE) a publié sa stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, approuvée par le Conseil de l’UE en octobre 2020. Cette stratégie stipule ainsi que 30% des zones terrestres et marines doivent être protégées et qu’au moins un tiers de ces zones (soit 10% des terres et 10% des mers de l’Union), devraient être strictement protégées.

Mayotte, dixième lagon du monde présentant une double barrière de corail, sujet à l’envasement (Photo : JDM)

Un deuxième rapport dans la droite ligne du premier

Ce document complète la parution du tout premier rapport du comité français de l’UICN. Des recommandations ont notamment été formulées sur la définition et la mise en œuvre des zones de protection forte en mer en accord avec les standards internationaux, en matière d’aires marines, de l’UICN. Le lecteur pouvait notamment apprendre que « l’espace maritime français, d’une surface totale d’environ 10,2 millions de km² […] représente le deuxième espace maritime mondial, derrière celui des États-Unis d’Amérique ».

En outre, « les territoires ultramarins représentent 96 % de cette superficie et abritent une grande diversité d’habitats, incluant 55 000 km2 de récifs coralliens et de lagons » représentant près de « 10 % de la superficie mondiale corallienne, plaçant la France au 4ème rang ». Mayotte à ce titre fait partie « des dix lagons du monde présentant une double barrière de corail ».

Les espaces maritimes de l’océan Indien attendus dans une prochaine publication

Le deuxième rapport s’attarde sur les recommandations du Comité français de l’UICN pour répondre efficacement, au niveau des quatre façades maritimes de métropoles, aux enjeux de conservation de la biodiversité marine afin de « progresser rapidement vers la mise en place d’un réseau cohérent et représentatif de zones de protection forte en mer ». Néanmoins, les deux prochains seront dédiés aux zones de protection forte dans les espaces maritimes français de l’océan Indien, des Antilles, et de la Guyane.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.

Mayotte n’a pas « raflé » l’aide européenne : elle a encaissé le cyclone le plus dévastateur de son histoire

Derrière les chiffres de Bruxelles, une réalité physique et humaine saute aux yeux : Chido a pulvérisé un territoire déjà fragilisé. Si l’Union européenne accorde quatre fois plus à Mayotte qu’à La Réunion, c’est parce que le désastre y a été total — et structurel.

Du Togo aux Seychelles : six jeunes de Mayotte partent pour des missions internationales

Le Togo, Maurice et les Seychelles, dans quelques mois, 6 volontaires du programme Territoires Volontaires (TeVo), rejoindront l'une de ces destinations pour une durée de 8 à 12 mois. Ce lundi 6 et mardi 7 octobre, ils préparent leur voyage lors d'un stage de deux jours au Comité Régional Olympique et Sportif de Mayotte.

Des décombres à l’émotion : le cyclone Chido revisité par la création artistique

À l’Office du Tourisme de Mamoudzou, l’exposition “Les mémoires du vent” a été inaugurée vendredi soir. Elle a rassemblé peintures, photographies et installations sur le thème du passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024. Les artistes ont offert un espace de mémoire et de résilience à une population encore marquée par la catastrophe.