Dans un communiqué diffusé dimanche 6 juillet, soit deux jours avant la réunion de la Commission mixte paritaire, qui doit permettre aux sénateurs et aux députés de s’accorder sur la version finale de la loi pour la refondation de Mayotte, le président du Collectif des Citoyens de Mayotte, Fatihou Ibrahime a rappelé ses « lignes rouges ».
« Le Collectif des Citoyens de Mayotte tient à alerter les institutions de la République : nos lignes rouges sont claires, fermes et définitives car il en est trop de l’injustice, du mépris d’Etat et de l’hypocrisie couplée à la mesquinerie », écrit-il, « nous soutenons la version du projet de loi sortie de l’Assemblée nationale qui ne doit qu’être améliorée ».
Le Collectif refuse « tout retour en arrière sur l’article 19 sur les expropriations injustes »; « l’article 20 et sa prescription acquisitive de 10 ans est inacceptable pour les occupations illégales dans les bidonvilles »; « le maintien du séjour territorialisé au-délà du 1er janvier 2030 »; « tout calendrier social inégale : la LODEOM et la hausse du SMIC doivent s’appliquer dès juillet 2026 » et enfin refuse « une réforme institutionnelle bancale (…). Cette loi pour la Refondation de Mayotte sortie de l’Assemblée nationale est loin de répondre à toutes nos urgences. Mais nous la soutenons en l’état. Elle ne doit qu’être améliorée dans le sens de ce que veulent les Mahorais-es et non de ce que vous pensez bien pour nous », poursuit le président du Collectif.