Les conseillers généraux réunis en Séance plénière ont validé la fixation mensuelle des prix des produits pétroliers par le préfet ainsi que du gaz pétrole liquéfié. «Les prix sont fixés en fonction du coût moyen des produits importés, mais nous sommes touchés de plein fouet par l’augmentation de 30% des tarifs d’assurance» commentait le président du Conseil général Daniel Zaïdani.
Le représentant de l’Etat doit également fixer les marges avant et après stockage, «avec une juste rétribution pour les investissements attendus». Un devoir de communication est également demandé au travers de l’Observatoire des prix pour en connaître l’évolution. Les dirigeants des compagnies pétrolières ne voient pas ce projet de décret d’un bon œil. C’est le cas de Laurent Gautron, directeur général de Total Mayotte, qui nous avait indiqué attendre l’arrêté d’application.
Ce fut l’occasion pour les conseiller généraux de revenir sur ce qu’ils appellent «la dépossession de la gestion des hydrocarbures» : «C’est le Conseil général qui l’avait validé !» rappelle Daniel Zaïdani. «Lorsqu’en 2003 nous avons transféré les activités de stockage et de distribution à un groupe privé, nous nous sommes faits avoir !» assène Mirhane Ousseni, 1er vice-président. «Mais le préfet nous avait alors indiqué qu’une collectivité ne pouvait gérer ce marché ! Or, en Martinique, les collectivités sont actionnaires de la société de raffinage» glisse Issihaka Abdillah, conseiller général de Bandraboua.
Le nouveau dispositif d’encadrement entrera en vigueur le 1er janvier 2014.
Anne P-L.