Avec sa couleur bleue, impossible de manquer la nouvelle Halle de Pêche de Nyambadao aux abords de la plage. Inaugurée ce vendredi 29 août, l’infrastructure d’une superficie de 200 mètres carrés, comprend des locaux de réception, de transformation, une machine à glace et des vestiaires. Elle a pour objectif de centraliser le débarquement, le tri et la commercialisation des produits de la mer, d’améliorer la conservation sous froid, de soutenir la professionnalisation des pêcheurs et la transition vers une pêche durable, respectueuse des normes sanitaires et environnementales.

En plus de la halle, les pêcheurs disposent désormais d’un ponton de plusieurs mètres, leur permettant de faciliter le débarquement des produits, quels que soient les différents niveaux de marée.
La halle rend également hommage à Madi Bacar alias « Pochelet », une personnalité importante de Nyambadao, pêcheur, agriculteur, commerçant et propriétaire d’un taxi, reconnu comme un « visionnaire du développement économique du territoire ». Une plaque commémorative a été installée sur la halle.
« Ce projet contribue à la structuration et la modernisation de la filière pêche ainsi qu’à la requalification du front de mer de Nyambadao. Il permet également de renforcer l’autonomie alimentaire de la commune mais aussi de Mayotte », assure la préfecture, présente lors de l’inauguration.
« La Halle de Nyambadao représente un investissement concret pour soutenir nos pêcheurs et dynamiser le Sud de Mayotte. C’est un outil économique, mais aussi social, qui contribuera au rayonnement de notre territoire », a indiqué la Communauté des Communes du Sud (CCSud), lors de l’inauguration.
Sept points de débarquement prioritaires créés

Le projet, dont le coût total s’élève à 1.193.258 euros, a été financé par le Conseil départemental de Mayotte (500 000 €), l’Union européenne (plus de 337 000 €), l’État (112 000 €) et la commune de Bandrélé (242 000 €), en collaboration avec la CCSud.
Cette inauguration s’inscrit dans un projet de modernisation de la filière pêche avec le développement de 7 points de débarquement prioritaires sur le territoire. Chaque site sera équipé d’un ponton flottant, d’une halle de pêche et d’infrastructures pour la chaîne du froid et la manutention de grands pélagiques. L’objectif est de permettre un avitaillement efficace pour les pêcheurs (glace, carburant, appâts, matériels) et d’assurer une commercialisation rationalisée et réglementaire des produits de la mer, dans le respect des normes sanitaires, de durabilité et de traçabilité.

Kani-Kéli est déjà dotée d’un ponton depuis 2021 et quatre autres sites sont retenus pour le moment, le Four-à-Chaux de Dzaoudzi, Koungou, Bandrélé et Sada-Chiconi.
Ce projet, conduit par l’UTDMSOI en étroite collaboration avec le Conseil départemental, les intercommunalités, les communes et les professionnels de la mer, s’inscrit dans une démarche globale de professionnalisation de la filière pêche et de renouvellement de la flotte mahoraise. L’ensemble des points de débarquement permettra non seulement de sécuriser les opérations de débarquement, mais aussi de structurer la commercialisation sur l’ensemble du territoire, tout en garantissant le respect des obligations légales et environnementales.
Victor Diwisch