CHM : Une enquête est ouverte après la conservation prolongée d’un corps à la morgue

Le parquet de Mamoudzou indique qu’une enquête est en cours concernant un corps resté plusieurs mois à la morgue du CHM. Les circonstances exactes restent à établir.

À Mayotte, une enquête est en cours concernant des faits survenus en février 2025 à la morgue du Centre hospitalier de Mamoudzou (CHM). Les investigations visent à éclaircir les conditions dans lesquelles un corps féminin, toujours non identifié, aurait été conservé avant d’être inhumé. Le parquet évoque une possible atteinte à l’intégrité d’un cadavre, sans toutefois confirmer d’autres informations relayées localement.

Une enquête en cours pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre »

Dans une réponse transmise ce vendredi 4 juillet à notre rédaction, le procureur de la République de Mayotte, Guillaume Dupont, a indiqué : « Une enquête est actuellement en cours au commissariat de Mamoudzou du chef d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre, faits commis courant février 2025, à la morgue de Mamoudzou ».

Selon une source ayant requis l’anonymat, des agents de pompes funèbres auraient été alertés au sujet d’un corps mesurant 90 cm, mais n’auraient rien trouvé sur place. Cette même source affirmerait qu’il leur aurait ensuite été précisé que le corps aurait été découpé et entreposé dans un congélateur domestique. Ces affirmations n’ont toutefois pas été confirmées par les autorités judiciaires. En effet, interrogé à ce sujet, le procureur de la République a précisé que le parquet « ne confirme pas qu’un cadavre aurait été, à la fois, « perdu » et « découpé » « .

Un corps féminin aurait été conservé plusieurs mois

Selon le parquet, les investigations en cours ont pour objectif de « vérifier dans quelles conditions ce corps, s’agissant d’une femme, non identifié à ce jour, aurait été conservé à la morgue pendant plusieurs mois pour être ensuite inhumé ». 

À ce stade, l’affaire reste entourée de nombreuses zones d’ombre. « Compte tenu des actes à réaliser, et afin de préserver la manifestation de la vérité, aucun autre élément ne sera communiqué à ce stade », a conclu le procureur.

Mathilde Hangard

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