Un procès un peu spécial se tenait le 28 avril 2025 dans un tribunal régional de Somalie. Des Somaliennes avaient déposé un recours contre la trahison de passeurs qui devaient les conduire à Mayotte pour ensuite rallier l’Hexagone.
Habitants un des pays les plus pauvres du monde, des femmes somaliennes ont dû se justifier à la barre. Ainsi, l’une d’elle expliquait à ce tribunal de Mogadiscio, qu’elle avait versé de l’argent, 5.000 dollars, à un passeur pour rejoindre Mayotte dans l’espoir d’une vie meilleure, mais qu’il n’avait pas tenu son engagement. « C’est pour ma vie », répondait-t-elle à la question du juge qui lui demandait pourquoi elle voulait faire ce dangereux voyage. « N’êtes-vous pas vivante actuellement ? », demandait-il, ce à quoi elle répondait : « non, je ne suis pas vivante ». Un trajet de plus de 2.000 km.
Environ 7 Somaliens sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté, un taux équivalent à celui de Mayotte et la sécheresse y détruit régulièrement les récoltes.