Un mandat de recherche avait été émis le mois dernier contre l’ancien ministre des Affaires étrangères des Comores. Dhoihir Dhoulkamal avait acquis la nationalité française en 2000, ce qui lui aurait permis de détourner plus de 251.000 euros de prestations sociales. La période couverte par l’enquête vise 2015-2022 en raison du délai de prescription, mais il se pourrait que la fraude remonte à plus longtemps. L’affaire avait été révélée en 2020 par nos confrère du Journal de l’île de La Réuion (JIR).
Le gouvernement de la présidence d’Azali Assoumani ayant été remanié, Dhoihir Dhoulkamal n’est plus protégé par son immunité diplomatique, et peut être entendu par la justice.
Ses indemnités de député et de ministre comorien n’auraient pas été déclarées, lui permettant de percevoir plusieurs allocations de la Sécurité sociale et de la Caisse des allocations familiales françaises, ainsi que l’allocation logement, l’allocation de rentrée scolaire et la prime de Noël. Enfin, le ministre aurait bénéficié de soins gratuits en faisant jouer la couverture maladie universelle, alloué aux patients en situation précaire.
Il aurait été repéré aux Comores selon le média Réunionnais ImazPress.
A.P-L.