La liste des revendications s’étale sur 5 pages, une longueur liée aux « nombreux courriers et courriels envoyés par les agents ainsi que par les organisations syndicales, signalant de graves dysfonctionnements au sein de l’institution départementale, restés sans réponse. »
Évoquant une « rupture de dialogue », les organisations syndicales incriminent : les conditions et organisation de travail, les relations entre agents et hiérarchie (le dialogue social), l’évolution et la situation administratives des carrières des agents, et les rémunérations et régimes indemnitaires.
Une plateforme revendicative détaille l’ensemble. On peut y lire notamment, « les modalités de mise en place des 1.607 heures. Celle-ci ne prend pas en compte les spécificités locales et culturelles du territoire, notamment les jours fériés liés aux fêtes religieuses musulmanes tels que l’Aïd-el-Fitr, l’Aïd-el-Kebir, la Nuit de l’Ascension (Lailat al-Miraj) et le Maoulid (fête de la naissance du Prophète) ». On se souvient que le conseiller départemental d’opposition Soula Saïd Souffou avait protesté dans ce sens.
Il convient malgré tout de rappeler sur ce chapitre que les fêtes religieuses inscrites au droit du travail de Mayotte est dérogatoire puisqu’il intègre Miradji, l’Aïd El Kébir, l’Aïd El Fitr, Maoulida, en faisant l’impasse sur la fête de Noël, ce qui reste une aberration.
Sont également demandé la construction d’une Cité administrative, pour remplacer des « locaux inadaptés », la prise en compte du temps de déplacement dans le temps de travail, une revalorisation du montant des tickets restaurant, des inspections et de la prévention pour garantir les santé, hygiène et sécurité dans tous les locaux, le respect des instances de dialogue social, telles que le Comité Social Territorial (CST, FSSCT) et la Commission Administrative Paritaire (CAP), qui « doivent fonctionner régulièrement et ne pas être réduites à des réunions formelles sans impact », la mise en place de procédures internes pour lutter contre le harcèlement moral, physique, sexuel, « ainsi que des actions concrètes pour protéger les agents et garantir un environnement de travail sain », ou encore, « une révision de l’organigramme pour permettre une progression de carrière plus équitable ».
Beaucoup de points à voir en une semaine, le préavis de grève illimitée est prévu pour le 28 octobre 2024.
A.P-L.