Validé en novembre 2023, le Contrat de Plan Régional de la Formation et de l’Orientation Professionnelle de Mayotte (CPRDFOP) se veut très ambitieux. C’est un document stratégique, fruit de plusieurs mois de travail de l’ensemble des acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle dans l’île. Il constitue une véritable feuille de route sur 5 ans, partagée par la Région, l’Etat, les Autorités académiques ainsi que les partenaires sociaux. Ainsi, plusieurs dispositifs sont prévus pour répondre aux besoins du territoire afin de favoriser le développement économique.
Comme l’a rappelé Daoud Saindou-Malid, 6e vice-président du Département en charge de la Formation professionnelle, de l’Éducation, et de l’Insertion, « le CPRDFOP vise à répondre aux besoins en matière de compétences sur le territoire. Le développement de la formation et de l’insertion, c’est l’affaire de tous. Car les défis à relever sont nombreux à Mayotte… Nous devons travailler en synergie avec les décideurs et les différents acteurs afin de répondre aux besoins des Mahorais en matière de formation et d’orientation professionnelle ».
Un contrat, quatre orientations prioritaires
Destiné aux jeunes à la recherche de qualification professionnelle, aux salariés qui veulent se réorienter ou acquérir plus de compétences, aux entrepreneurs qui ont besoin de se former pour acquérir davantage d’autonomie dans la gestion de leur structure, le CPRDFOP a pour objectif de répondre aux attentes des futurs bénéficiaires à l’horizon 2027. Pour cela, 4 orientations sont considérées comme prioritaires. D’une part, il s’agit d’enrichir l’offre de formation professionnelle sur le territoire afin que cela serve de levier pour le développement économique de l’île. D’autre part, garantir l’accès à un service public d’orientation, en tout point du territoire et quel que soit le statut de la personne. Ensuite, créer de la synergie entre les différentes parties prenantes pour un meilleur pilotage, un suivi et une mise en œuvre du CPRDFOP. Enfin, dynamiser l’observation socio-économique sur le territoire.
Pour François-Xavier Bieuville, le CPRDFOP a ainsi pour mission de « favoriser l’accès, le maintien et le retour à l’emploi des femmes et des hommes sur le territoire régional. Avec un taux de chômage de 37% et une croissance de 7% en 2023, la formation professionnelle doit profiter à l’ensemble de la population. De plus, il s’agit aussi d’apporter aux entreprises et au territoire les compétences nécessaires à leur développement en investissant de manière importante dans le savoir-faire et le savoir-être. Enfin, il faut accompagner les dynamiques territoriales en développant une offre de formation sur l’ensemble du territoire régional afin d’offrir un avenir plus radieux à la jeunesse mahoraise ».
L’ambition du CPRDFOP
Pour les jeunes, différents dispositifs vont être mis en place pour leur ouvrir une multitude de choix de formations. Il s’agit également d’accompagner le public très éloigné de l’emploi pour mieux orienter celui-ci et lui permettre d’avoir accès à des formations diplômantes. La réussite professionnelle des jeunes passera par la montée en compétence des acteurs économiques.
Vis à vis des salariés, plusieurs possibilités s’offrent à eux. En effet, pour acquérir plus de compétences par rapport aux emplois qu’ils occupent, et pour tous ceux qui souhaitent changer de métier, le plan envisagé leur permettra de faire des études en formation initiale ou continue et d’évoluer dans le cadre d’emplois nouveaux.
Enfin concernant les centres de formation, le CPRDFOP préconise la mise en place de dispositifs d’aides à l’investissement sur les infrastructures ainsi que des outils pédagogiques. Ces dispositifs sont également très attendus pour la création de nouvelles filières afin de développer des formations dans le supérieur notamment.
Le Conseil départemental, par ce Contrat de Plan Régional de Développement de la Formation et de l’Orientation Professionnelle marque ainsi sa volonté de restructurer l’offre de formation professionnelle sur notre territoire et répondre aux attentes des futurs bénéficiaires, et ce à l’horizon 2027.