« Le Campus connecté initié en 2021 offre des outils innovants pour accéder aux formations supérieures à distance. Aussi cette rentrée marque une nouvelle étape pour l’accès à l’enseignement supérieur à Mayotte avec des locaux adaptés aux besoins des étudiants. De plus, cette structure va accueillir prochainement les étudiants de la première promotion d’orthoptie », s’est ainsi félicitée Sitirati M’roudjae, Vice-Présidente en charge de la Formation et de l’Enseignement supérieur à la CADEMA.
Pour rappel, le Campus connecté offre aux étudiants mahorais la possibilité de suivre des formations à distance tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé et d’outils numériques adaptés. Ce dispositif innovant permet aux jeunes de rester sur le territoire tout en accédant à des formations supérieures de qualité, favorisant ainsi la réussite éducative et professionnelle à Mayotte.
Des étudiants suivis et accompagnés
Face à un taux de chômage qui atteint des sommets sur notre territoire (37%), la CADEMA a décidé de mettre le paquet pour que les étudiants mahorais réussissent aux mieux et dans les meilleures conditions possibles leurs études supérieures. Elle souhaite ainsi œuvrer en faveur du développement de la formation et de l’enseignement supérieur à Mayotte où l’accès à l’éducation demeure une priorité. Son objectif est de participer à l’insertion et à la formation des jeunes mahorais qui ne peuvent pas aller étudier en métropole ou à La Réunion, soit par manque de moyens, soit parce qu’ils ne souhaitent pas pour l’instant quitter le cocon familial. C’est ce qu’explique notamment Kalalohy, étudiante en première année de licence de Lettres. « Ce qui m’a motivé de m’inscrire au Campus connecté c’est de pouvoir rester à Mayotte près de ma famille qui me soutient, dans un environnement qui me rassure. En métropole, il y a de l’isolement, on est loin de nos proches, sans compter le climat qui n’est pas le même… ».
Marie, quant à elle, effectue sa deuxième année au sein du Campus connecté et est inscrite en master 2 « Stratégies culturelles internationales » après avoir brillamment réussi son master 1 l’année dernière. « Ce qui me motive à venir étudier au sein du Campus connecté c’est l’environnement de travail calme car j’ai des enfants en bas âge à la maison et ce n’est pas évident de pouvoir travailler correctement et de se concentrer. Ici, on a tout ce qu’il faut pour travailler dans de bonnes conditions et passer des examens ». Aussi elle ne cache pas son plaisir de voir le Campus connecté rénové. « Je suis contente de voir l’évolution du campus car il y a de nouvelles salles et de nouveaux équipements, c’est un lieu de travail chaleureux », ajoute-t-elle. En effet, au-delà d’une connexion wifi puissante, plusieurs espaces de travail collaboratif ou personnel sont mis à disposition des étudiants pour faciliter leur réussite.
Une des particularités et aussi une plus-value indéniable pour les étudiants du campus, c’est qu’ils bénéficient d’un suivi et d’un accompagnement personnalisés, ils ne sont pas lâchés directement dans la nature. Il y a un système de tutorat qui permet de suivre les étudiants dans leur parcours en les motivant si besoin, en les aidant, et en les accompagnant pédagogiquement et psychologiquement. « Nous avons une équipe dédiée à l’enseignement et à l’accompagnement », glisse Marie Joaefeno, directrice du Campus connecté.
L’année dernière le campus accueillait 14 étudiants, 9 sont passés en année supérieure, 2 ont été embauchés suite à l’obtention de leur diplôme au sein du Campus, et 3 ont fait une pause pour raisons familiales. Pour cette année universitaire 2024-2025, 11 nouveaux étudiants ont fait leur rentrée en plus des 9 restants. Ils viennent des 4 coins de l’île, de la zone de la CADEMA bien-sûr, mais aussi de Petite-Terre, de Kani-Kéli et même de Mtsamboro. Et comme pour les chouchouter un peu plus cette année, le Campus compte leur proposer une vie étudiante riche en découvertes en organisant des séminaires, des ateliers loisirs et des sorties culturelles. De quoi favoriser leur réussite.
B.J.