Ce lundi soir, un homme a été poignardé à Tsingoni. Il est décédé sur le coup. Le meurtrier a été arrêté et une enquête a été ouverte. Le procureur Yann Le Bris a démenti par téléphone la rumeur selon laquelle ce meurtre ce serait déroulé au niveau du barrage de Tsingoni : « Ce fait n’a strictement rien à voir avec le mouvement social en cours et ne s’est pas déroulé au niveau du barrage ». C’est la seule information que nous avons pu obtenir étant donné qu’une enquête a été ouverte, interdisant au procureur toute communication sur le sujet.
Les riverains ont pu nous donner quelques informations supplémentaires. L’auteur des faits était apparemment un jeune délinquant déjà connu de la gendarmerie pour des faits de violences que ne manquaient pas de signaler régulièrement les villageois. Lui et d’autres jeunes venaient régulièrement « traîner » sur le terrain du quadragénaire. En rentrant chez lui hier soir, la victime a trouvé de nouveau le jeune en question avec l’un de ses copains sur son terrain. Une dispute a éclaté et le jeune l’a poignardé sans autre forme de procès. Une délégation de villageois du village de Tsingoni s’apprête en ce moment (mardi 13 février, 10h15) à aller voir la famille du jeune délinquant pour lui demander des explications.
En fin d’après-midi ce mardi 13 février le procureur Yann Le Bris s’est exprimé sur ce drame en livrant des informations complémentaires. La victime était âgée de 39 ans exactement. Les circonstances du drame sont celles déjà rapportées ci-dessus, mais le procureur précise que « les secours se sont rendus rapidement sur place, mais la victime est décédée à 22h19 ». Il précise également qu’un seul coup de couteau a été porté par le prévenu (né en 2003) au niveau de l’abdomen et que « l’auteur du coup de couteau s’est rendu à la gendarmerie de Sada, accompagné de sa famille, à 23h10 et a immédiatement été placé en garde à vue ». L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Koungou et une expertise psychiatrique de l’auteur du coup de couteau est requise. Le procureur précise également que « L’auteur comme la victime sont de nationalité française et, au regard des premiers éléments de l’enquête, les faits apparaissent sans lien avec les mouvements sociaux actuels ».