15h – Décision a été prise de poursuivre le mouvement jusqu’à mardi. La rencontre en préfecture n’a pas rassuré l’intersyndicale. « Le préfet nous a seulement assuré de la sécurisation du bus du retour de ce soir à la fin du service dans les zones sensibles alors que nous demandons que cela soit durable. Nous maintenons le droit de retrait jusqu’à la réunion de mardi qui doit se tenir entre la direction du CHM, l’ARS, la préfecture et l’intersyndicale », indiquent les syndicats.
Tous les soins ne seront pas bloqués: « Nous traiterons des grosses urgences mais pas la bobologie. Et ne seront présentes que deux aides-soignantes sur trois »
« Si lundi des propositions satisfaisantes sont émises, le mouvement pourra être levé ».
Sur le chemin du retour vers Grande Terre, une aide-soignante nous faisait part de son pessimisme, « c’est désespérant ! Pourquoi ces jeunes nous agressent alors que c’est nous qui les soignons?! »
11h30 – De nouveau, un bus transportant du personnel du CHM, était visé par des jets de pierres ce jeudi soir à 20h vers le rond-point de Doujani. Une étudiante qui se trouvait à bord aurait été grièvement blessée à œil
En réaction, le personnel hospitalier a décidé de ne pas exercer ce jeudi matin, et une majorité s’est rendu en Petite Terre, pour obtenir des garanties de sécurité auprès du préfet. « Lorsque en juin à Trevani, un bus du CHM, s’était fait caillasser, on nous avait accordé une escorte de la part des forces de l’ordre. Mais depuis, elle a été levée », nous rapporte Junior, délégué CFTC.
Le dispositif de ramassage des soignants a été mis en place cette année. Dès 4h du matin, un bus les récupère à proximité de leur domicile pour se rendre au CHM, et le soir, celui-ci repart vers les différents points de l’île. «, ils nous prennent vers 19 heures 19h30, après les transmissions pour nous ramener chez nous. Mais y a trop d’agressions, il faut mettre des escortes de manière pérenne. »
Une délégation de soignants appartenant à une intersyndicale des branches santé de CFDT, CFTC, CGT, FO, Sud et UNSA, est actuellement reçue par le préfet.
A.P-L.