SFR inaugure ses locaux rénovés et attend impatiemment l’avènement de la fibre

Le tapis rouge était déroulé au rond-point El-Farouk pour accueillir les directeurs régionaux et outre-mer de SFR en cette soirée festive de mardi 31 janvier.

A 17h, il n’y avait plus que quelques heures pour s’adresser des vœux en cette année 2023 qui commence par une « revue des troupes », pour Grégory Burlinchon, Directeur Outre-mer de SFR : « C’est la deuxième fois que je viens à Mayotte. Cette fois, c’est pour inaugurer ce siège rénové  en différenciant les zones, bureaux, boutiques, réception de la clientèle ».

L’opérateur historique a vu arriver sur le territoire Orange, puis Only, qui se partagent « de manière à peu prés identique » les parts de marché, nous indique Yves Gauvin, directeur régional de SFR.

Grégory Burlinchon, à droite, et Yves Gauvin inauguraient le siège revisité

A dire vrai, le mot qui était dans tous les discours, c’est la « fibre ». Mayotte est toujours couverte par l’ADSL, et encore, avec un débit moyen, ce que nous explique le directeur Réunion-Mayotte : « Il n’y a pas un bon réseau fixe ici, donc peu de monde bascule sur le wifi ce qui engorge le réseau mobile. Et lorsque nous avons une mauvaise météo, les câbles se chargent d’humidité, ce qui perturbe le débit ». SFR poursuit néanmoins son déploiement d’antenne relais, « nous en avons cinquante-deux, et trois ont été installées dans les zones blanches indiquées par l’ARCEP », l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse. « Plus on accroit le nombre d’antennes, plus on monte en débit car nous divisons le nombre de personnes raccordées ».

Histoire d’attendre qu’arrive la fibre optique. Et tout le monde espère l’attribution du marché, les yeux tournée vers le conseil départemental qui détient la compétence du numérique. Il devait l’être fin 2022, mais a été retardée,  » car deux acteurs se sont positionnés. » Depuis quelques mois en effet, on sait que Orange et Zeop-Réunicâble ont déposé leurs offres. Le temps d’attribuer le marché, de s’organiser en important le matériel nécessaire, les deux directeurs ne voient pas l’arrivée de la fibre avant fin 2023,début 2024.

L’instant d’une pose avec les employés de SFR Mayotte avant de partager un cocktail

La fibre entreprise est déjà disponible, et les dirigeants SFR sont sur les starting-block en tant que co-investisseur, en affutant leurs offres commerciales pour exploiter. « Cette technologie est super importante si l’on veut développer Mayotte et attirer des télétravailleurs, ou utiliser la télémédecine, ce qui n’est pas possible avec une ADSL instable », conclut Grégory Burlinchon.

Un cocktail était ensuite partagé avec les employés de SFR Mayotte.

Anne Perzo-Lafond

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Les députés adoptent la suppression des titres de séjour territorialisés en 2030

Les échanges houleux entre députés étaient à prévoir, qui illustrent la méconnaissance du phénomène migratoire à Mayotte. L’évolution est à souligner au sein du gouvernement où le curseur commence à bouger. La mesure doit être assise sur une lutte contre l’immigration clandestine efficace… ce qui reste encore à démontrer

Au lycée de la Cité du Nord, la possible fin des récréations embrase la communauté éducative

Entre la contestation de la suppression des récréations, des pannes informatiques persistantes et des locaux dégradés, les enseignants du lycée du Nord dénoncent une situation de plus en plus intenable.

Intercommunalités de France, Interco’ Outre-mer et l’association des intercommunalités de Mayotte alertent sur une « loi de programmation » sans programmation

Les présidents d'Intercommunalités de France, d'Interco Outre-mer et d'Interco 976 (Mayotte), alertent sur la contradiction majeure entre une volonté politique et le projet de loi qui doit la traduire. Ils soulignent que le texte, en l'état, ne s’apparente pas à une loi de programmation réelle et ne donne pas aux territoires les moyens de la mettre en œuvre, risquant ainsi de transformer une promesse d'avenir en une crise durable.

Air Austral déplore un manque de repères pour poursuivre sa croissance

Hugues Marchessaux, président du directoire d’Air Austral et président d’Ewa Air et Drissa Samaké, directeur général d’Ewa Air, ont dressé, ce mardi 24 juin, le bilan de l’exercice 2024-2025 des deux compagnies. Avec des résultats d’exploitation positifs, malgré les événements perturbateurs et les contraintes, l’avenir semble prometteur, mais le manque de visibilité à moyen et long terme, notamment sur les infrastructures, laisse planer le doute.