Toujours la réparation des inégalités au menu de la grève interprofessionnelle de ce jeudi

La grève interprofessionnelle nationale de ce jeudi a été peu suivie à Mayotte, alors que les revendications sur les inégalités qui perdurent doivent être portées. C'est ce qu'ont fait plusieurs syndicats, CGT, dont CGT Educ'action, FSU, Solidaire, UNSA, SUD, qui se sont rassemblés place de la République. Peu de réponses en retour, mais des évolutions en cours.

Les mêmes revendications sont portées depuis plusieurs années, l’alignement du SMIC brut mensuel au SMIC national, l’application des conventions collectives nationales conformément à la loi d’août 2016, l’alignement des retraites (base est complémentaire) aux retraites nationales, la reconnaissance de l’ensemble des anciennetés de service pour les fonctionnaires transférés depuis la collectivité de Mayotte et un reclassement (engament gouvernemental de 2016), indexation à 53%, application pleine et entière du code de la sécurité sociale, etc.

La directrice de cabinet du préfet a reçu les doléances, assurant un relais car la plupart doivent se traiter au niveau gouvernemental.

CGT, FSU, Mayotte, Solidaire, UNSA
Les manifestants s’invitent à la commission permanente du CD

C’est notamment le cas de l’IRCANTEC, les contractuels de Mayotte ne pouvant bénéficier de la retraite complémentaire comme ailleurs, « on nous a dit qu’il faut un véhicule législatif », nous rapporte Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental du SNUipp-FSU. Qui se réjouit de la possible avancée d’un dossier, celui de la convergence de la sur-rémunération vers le niveau réunionnais de 53%. Les élus en charge des collectivités auraient été peu favorables à une mesure qui va gonfler un peu plus leur masse salariale, « mais lorsque nous avons rencontré le président du Département ce jeudi, il nous a expliqué qu’il n’était pas contre si cela se faisait de façon progressive. NOus allons donc explorer cette piste ».

Et en ce qui concerne le complément de remboursement des loyers des fonctionnaires, l’IRPL, la situation reste complexe. Cette  indemnité de remboursement partiel des loyers pour les agents qui ne disposent pas de logements de fonction, était plafonnée à 3.000 francs à Mayotte par un arrêté du 6 janvier 1986. Il avait été abrogé par l’arrêté du 25 septembre 2013 sans que cette abrogation ne soit suivi d’effet en raison d’un flou dans le libellé qui ne visait que les militaires. A la demande de la FSU, le Conseil d’Etat tranchait en juillet dernier, estimant anormale cette discrimination. « Les remboursements pourraient donc doubler voire quadrupler », indiquait la FSU.

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