Le patrimoine forestier de l’île part en fumée chaque année, une prise de conscience qui n’est pas nouvelle mais à laquelle vient de répondre un vaste plan de reboisement. Mais la Réserve naturelle n’a toujours pas de gestionnaire. Un Café des Naturalistes est consacré à ce sujet.
On ne sait plus trop s’il subsiste une forêt primaire, l’association les Naturalistes en estime le reliquat à 5% du territoire, une forêt qui abriterait la moitié de la biodiversité terrestre de l’île. La forêt joue aussi un rôle majeur dans le cycle de l’eau et la disponibilité de la ressource en eau.
« Les forêts publiques de Mayotte se répartissent entre le département (pour les deux tiers environ) et l’Etat (le tiers restant). Ce patrimoine naturel particulièrement précieux sera totalement intégré dans la Réserve naturelle nationale des forêts. Annoncée depuis plusieurs années, créée depuis plus d’un an, cette réserve est toujours en attente de l’affectation d’un gestionnaire et des moyens afférents. Pendant ce temps le couvert boisé à Mayotte continue de régresser au rythme d’environ 300 hectares par an, particulièrement dans les agroforêts, les zones de forêt sèche et d’arrière-mangroves. Mayotte détient ainsi le triste record du département français ayant le plus fort taux de déforestation ».
Le directeur de l’Office national des forêts à Mayotte, Dominique Paget, anime une conférence sur la gestion forestière à Mayotte au cours d’un « café naturaliste » au restaurant « la Croisette » (derrière le marché de Mamoudzou) ce mardi 26 avril à 18h.