30.8 C
Mamoudzou
samedi 20 avril 2024
AccueilOcéan IndienElectricité: Les Comores rêvent de stabilité énergétique

Electricité: Les Comores rêvent de stabilité énergétique

La Une du journal Al Watwan, saluant l'inauguration de la centrale électrique
La Une du journal Al Watwan, saluant l’inauguration de la centrale électrique

C’était une des conditions préalables à tout décollage économique aux Comores : mettre un terme à la crise énergétique et permettre au pays d’être alimenté en permanence en électricité. Et cette condition est peut-être en passe d’être réalisée. Ce dimanche, Azali Assoumani a présidé la cérémonie officielle d’ouverture d’une centrale équipée de nouveaux groupes électrogènes. «Enfin le bout du tunnel», annonce en titre le journal comorien Al-Watan, surpris par l’affluence populaire pour cette inauguration, «comme si chacun tenait à venir ‘enterrer’ ici, à Vwadjuu, plus d’une décennie de délestages et à assister, en même temps, à ce jour ‘historique’».

«C’est un engagement que j’avais pris devant tous mes compatriotes, celui de mettre un terme aux délestages, d’assurer une fourniture régulière de l’électricité», a déclaré le chef de l’Etat comorien mettant en avant la possibilité d’un développement économique. Les délestages, imprévisibles et qui duraient pendant des heures dans la capitale et parfois des semaines dans le reste de l’île, ont fini par paralyser le fonctionnement de la majorité des petites entreprises. Mais pour le président comorien, il s’agit aussi avec ce nouvel équipement de «garantir la survie quotidienne des ménages».

Une capacité supérieure aux besoins actuels

Composée de neuf groupes, cette nouvelle centrale doit avoir la capacité d’alimenter en électricité l’intégralité de la Grande Comore 24 heures sur 24. Leurs 18 mégawatts annoncés doivent en effet permettre de couvrir largement les besoins énergétiques de l’île, estimés à 13 mégawatts au maximum.

.
Cette réalisation était un des engagements de campagne d’Azali Assoumani

«Rien, absolument et rien, n’est envisageable, quelle que soit la motivation, sans une énergie stable à un prix raisonnable. L’Etat a déboursé près de 7 milliards de francs comoriens (plus de 14 millions d’euros), l’équivalent de trois mois de salaires, parce que l’énergie est la priorité des priorités d’un gouvernement», a expliqué Azali Assoumani.

L’appui de la BAD

Le vice-président en charge de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd, a rappelé quant à lui, les difficultés que le pays a dû surmonter pour parvenir à installer cette nouvelle centrale: «Trouver les sept milliards n’a pas été chose aisée. Parce qu’il s’agit bien de fonds propres. Si nos prédécesseurs n’ont pas pu réaliser ceci, ce n’est pas parce qu’ils ne le voulaient pas, mais tout simplement parce qu’ils comptaient beaucoup sur l’aide extérieure».

En réalité, ces groupes électrogènes livrés par la société Caterpillar en novembre dernier, ont été financé avec l’appui de la Banque africaine de développement. Le projet comprend également l’appui technique d’une équipe française qui a collaboré à sa mise en œuvre.

Mais tout est loin d’être réglé. Ce retour de l’électricité en continu devait être simultanée sur l’ensemble de la Grande Comore. Ce n’est pourtant pas le cas car il faut encore réhabiliter une grande partie du réseau et la question des financements se pose une nouvelle fois. Les factures réglées par des consommateurs au niveau de vie peu élevé ne permettra pas de boucler les budgets.

Une nouvelle ère ?

Et si le directeur d’exploitation de la nouvelle centrale, Bernard Orliao, a parlé «d’une ère nouvelle pour les Comores», de nombreux observateurs et citoyens se montrent prudents. Certes, personne aux Comores ne boude son plaisir. Mais ils sont aussi nombreux à se souvenir qu’Azali Assoumani avait déjà inauguré une nouvelle centrale à Vwadju lors de son premier passage à la présidence. L’électricité a effectivement irrigué le pays avant que les pannes et les mauvaises gestions ne s’accumulent, ramenant l’énergie comorienne à la case départ.

Si rien n’est donc jamais acquis, la réalisation est évidemment à mettre au crédit du nouveau pouvoir, comme l’achèvement rapide de la route entre la capitale et l’aéroport, une autre réalisation attendue. Aux Comores, sans en rajouter, on se prend effectivement à croire en une nouvelle ère.

RR
www.lejournademayotte.com

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

l'actualité

+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Comores, choléra,

Comores : la situation épidémiologique du choléra s’aggrave à Anjouan

0
Le taux de létalité reste le même, soit 2,9% sur l’ensemble de l’archipel. Le nombre de décès a presque triplé en deux semaines, passant de 16 (fin mars) à 45 à la mi-avril, avec un nombre de cas cumulés qui passe, à la même période, de 857 à 1855. L’île de Ndzuani (Anjouan) enregistre brusquement le plus grand nombre de décès, soit 26 au total. On compte 15 décès à Ngazidja (Grande-Comores) et 4 à Mwali (Mohéli)
EDF, EDM, électricité, Mayotte

Nationalisation d’Électricité de France, et donc d’EDM

0
Le conseil départemental ne devrait bientôt plus détenir de part dans la société Électricité de Mayotte si l’on en croit la dernière législation en vigueur
Choléra, SAMU, centre 15, prévention, gestion, sanitaire, CHM, Mayotte, Comores

Quatre nouveaux cas de choléra à Mayotte, communique la préfecture

0
Pour l'instant, le département semblait peu touché, un seul cas avait été déclaré. Mais au regard de la flambée de l'épidémie à Anjouan ces derniers jours, une contamination par les arrivées de kwassa clandestins était à craindre. C'est le cas
Mayotte, Comores, Wuambushu

Saïd Omar Oili en action pour garantir le bon déroulement de l’opération Wuambushu 2

0
L’opération Wuambushu 2 qui doit toujours être rebaptisée, se profile pour le 15 avril sans que n’en soient dévoilées les orientations, se plaint le sénateur Saïd Omar Oili. Bien qu’ayant interpellé le Premier ministre puis...

Plusieurs interpellations faites par la police ces derniers jours

0
Le 20 mars 2024 à 22H10, un équipage de la brigade nautique interceptait au large d’Acoua, un kwassa avec 28 passagers Africains venus de Somalie, du Congo et du Burundi. Quelques instants plus tard,...

Recent Comments