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Mamoudzou

La poissonnerie, une filière en devenir dans le 101ème département

Ce vendredi, la semaine de l'emploi maritime touchait à sa fin, se concluant sur une étape abordant l'une des filières parmi les plus représentatives de l'écosystème mahorais : la poissonnerie. 

En ce dernier jour de la semaine de l’emploi maritime, Pôle emploi avait convié une douzaine de demandeurs d’emplois à venir découvrir les métiers de la poissonnerie. Le rendez-vous était donné devant la poissonnerie G la pêche, au four à Chaud en Petite-Terre. Ainsi, accueillie par la direction, la visite prenait forme, offrant aux visiteurs l’occasion de rencontrer les différents métiers et de pouvoir s’incarner en chacun des postes présentés. Et preuve de l’attrait quasi latent de ces multiples professions, les questions fusaient  : quel est ce poisson? Comment doit-on le couper?  Quelle est cette machine?  Comment prépare-t-on ce poisson ?  Comment se conserve-t-il ?

Les métiers de la pêche, une profession en plein essor à Mayotte

Autant de questions pertinentes déclinées au gré des différents ateliers, et selon les postes, témoignant d’un intérêt certain pour la filière et ses ramifications. Ainsi, comme l’explique Stéphane Gouy, référent maritime chez Pôle Emploi, « de fil en aiguille les demandeurs découvraient les facettes du métier, les attentes que peut avoir un employeur, les façons d’arriver à faire ce métier, aidés en cela par un hôte passionné, jamais avare d’explications et de conseils ». Et M. Gouy de continuer :  » avec la réglementation sur la pêche professionnelle qui s’impose petit à petit pour faire rentrer Mayotte dans le droit commun, les filières vont devoir se structurer. La réglementation sanitaire va imposer une traçabilité pour les poissons, des modalités d’hygiène, de préparation, de conservation, de stockage, etc…

Un pêcheur mahorais

L’accès à l’emploi ne nécessitera pas forcement les mêmes compétences que celles demandées dans une poissonnerie en métropole, les poissons de l’océan Indien se travaillent très bien, et ont beaucoup moins d’arêtes, nécessitant donc des temps de formation, ou même des temps d’adaptation moins long ». Ainsi, selon le référent Pôle Emploi, « une personne disposant de bonnes bases en découpe et filetage, pourra aussi proposer ses services aux restaurants, friands de ces compétences ».

Après une heure d’échanges, la visite se terminait, permettant selon les acteurs en présence de répondre à des interrogations, voire même de susciter des vocations. Et au vu des besoins de l’île au lagon, les vocations seront les bienvenues.
Mathieu Janvier

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