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Portes ouvertes : pour une Légion moins étrangère

Les Pionniers, figures emblématiques de la Légion sont reconnaissables à leur hache et à leur tablier
Les Pionniers, figures emblématiques de la Légion sont reconnaissables à leur hache et à leur tablier.

Hache sur l’épaule, tablier de sapeur en cuir sur le torse et barbe touffue, ce sont les Pionniers. Ces militaires qui sont « l’illustration charnelle de l’esprit bâtisseur des Légionnaires » selon leur officier, marquent l’entrée de la base.
Pendant deux jours, ce corps d’élite composé de nombreuses nationalités veut montrer « l’esprit joyeux des hommes du Rocher » et entretenir avec la population « le lien armée-nation ».
« La Nation doit savoir que des hommes sont là pour la protéger, explique le Lieutenant-Colonel Thomas Labouche, commandant du DLEM. Nous organisons ces portes-ouvertes pour expliquer ce que nous faisons, et qui nous sommes ».
Sous ses ordres, 275 soldats de 26 nationalités différentes. 81 sont là avec leur famille. « Nous sommes impliqués dans le tissu social local » poursuit l’officier.

Un tissu local qu’il n’est pas toujours simple d’intégrer pour ces homme venant d’un peu partout. « En métropole, ce ne sont pas des Français du coin, ça demande un effort supplémentaire d’aller au contact des gens. Mais dans n’importe quel pays où on est envoyé, il y a des militaires qui connaissant par cœur le pays. Ici, j’ai des légionnaires malgaches, ça crée des liens forts avec Madagascar ».

« Aucun criminel de sang dans la Légion »

En allant à la rencontre des gens, ces militaires hors du commun veulent aussi lutter contre les préjugés. Affublés de l’image de criminels

Le Lieutenant-colonel Labouche du DLEM
Le Lieutenant-colonel Labouche du DLEM

venus chercher une seconde vie dans la Légion par exemple. « Dans toutes les armées il y a des salopards, tranche le lieutenant-colonel. On nous a accusé d’avoir des criminels. C’était peut-être vrai sous Louis-Philippe, mais aujourd’hui on a des filtres, on veut des gens recommandables. Il n’y a aucun criminel de sang dans la Légion. Certains ont fait des bêtises, mais c’est le sens de la seconde chance. »

En tout cas, chaque Légionnaire est tenu à une « obligation de sincérité ». S’il a caché quelque part de son passé lors du recrutement, « il sait ce qui l’attend » poursuit leur chef en fronçant les sourcils.
Souvent au front sur des missions difficiles, les Légionnaires paient chaque année un lourd tribut au pays qu’ils ont choisi de servir.
Ce week-end, ils tiennent, ici un stand de tir, là, une aire de paint-ball. Ici, un parcours d’obstacle et plus loin, un stand de pêche aux canards. De quoi marquer leur volonté d’intéresser les familles, et d’offrir un visage à la population sur un corps d’armée qui « suscite beaucoup de fascination et de mythes ».

Y.D.

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