Le 5 avril dernier, Jacques Tchibozo s’est présenté au tribunal judiciaire de Mamoudzou, non pas en tant que prévenu mais comme victime.
L’ancien avocat a intenté une procédure judiciaire visant des avocats et d’anciennes clientes pour « faux témoignages ». Les prévenus étaient également poursuivis pour dénonciations calomnieuses concernant des accusations au sujet d’agressions sexuelles remontant à 2013.
Alors, une avocate travaillant avec Jacques Tchibozo avait brisé l’omerta autour de son présumé comportement. A la suite, d’autres victimes qu’il s’agisse d’une secrétaire ou d’anciennes collaboratrices ont suivi son exemple. Si les faits de viols ont été correctionnalisés en agressions sexuelles, l’ancien avocat a contesté sa condamnation de 2018 à 5 ans de prison; sa comparution devant la cour d’appel de Paris est prévu ce mois-ci.
Toutefois, si Jacques Tchibozo souhaitait « à minima une satisfaction psychologique et des armes pour son futur procès », le tribunal judiciaire en aura décidé autrement. Après délibérations, l’ensemble des prévenus ont été relaxés. En outre, Jacques Tchibozo est condamné à verser 1500 € auprès de trois prévenus au titre des frais de justice.
Pierre Mouysset