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vendredi 29 mars 2024
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Les deux prochains amphidromes du STM sont en construction à l’île Maurice

Le marché public a été signé, et le département commence à communiquer sur le sujet : les deux nouveaux amphidromes de la flotte du STM sont actuellement en construction à l'île Maurice, suite au marché public remporté par le CNOI, également à l'origine des trois précédentes barges. Deux nouveaux navires rendus possibles grâce au fonds du FEDER et dont la livraison est prévue courant 2023.

C’est désormais officiel, deux nouveaux amphidromes sont en cours de fabrication par le CNOI, le Chantier Naval de L’Océan Indien basé à Maurice. Un chantier naval qui n’est pas inconnu au bataillon, puisque c’est de là que les trois dernières barges ont vu le jour, à savoir le Georges Nahouda, le Polé et le Karihani.
Ces deux nouveaux amphidromes ont été sélectionnés pour optimiser les défauts et problématiques des anciennes embarcations.
Sur les 392 passagers transportables, 134 d’entre eux pourront être abrités, et 258 sur le « pont soleil », c’est à dire non protégés des aléas météorologiques. Une critique qui revient souvent selon le STM. Mais la réalité en est autrement : il n’est nul question de négliger la pluie lorsque le design du navire est pensé, simplement augmenter le nombre de sièges abrités revient à augmenter les jauges, ce qui nécessite de changer de brevet de capitaine, une difficulté réelle en terme d’embauches.
Les navires seront plus courts de 10 mètres en termes de cale-sèche comparativement au Polé ou au Karihani, soit de 39 mètres de long. Ce choix est stratégique, puisque c’est la longueur maximale acceptable par la cale-sèche du STM. Faute de quoi, lors des arrêts techniques quinquennaux, la nécessité d’envoyer le navire à Maurice pour révision s’imposerait. Et financièrement comme temporellement, faire les travaux à Mayotte est hautement plus rentable.
Paradoxalement, le nombre de passagers augmente (il double comparé aux capacités du Nahouda), et permet deux files de poids lourds ou 24 véhicules, ce que  » seuls les vieux bateaux peuvent faire actuellement » nous dit-on du côté du STM. Ainsi, les nouveaux navires sont pensés pour permettre d’augmenter à la fois les capacités des passagers et des véhicules, tout en respectant les critères de taille nécessaires aux infrastructures mahoraises, mais aussi de puissance. Pour le Polé et le Karihani par exemple, leur puissance supérieure requiert des brevets de capitaine différents, causant au STM des difficultés pour le recrutement.

stm, barge
Imagerie 3D des futurs amphidromes

Un financement entièrement assuré par le FEDER

Parmi les caractéristiques des nouveaux engins, on pourra lire que ces derniers fonctionneront au diesel électrique. Une particularité qui aura fait la différence sur les questions de financement. A l’origine, fin 2020, une délibération du Conseil départemental prévoyait 12 millions d’investissement avec 76% des Fonds européens, soit 4,8 millions à mettre sur la table pour le département. Puis, il a été décidé de passer à des navires fonctionnant au diésel électrique, – ce qui correspond à l’axe 4 du FEDER – permettant ainsi un financement total à hauteur de 14,5 millions. A noter qu’un amphidrome diesel électrique consomme plus que la normale, mais s’il est alimenté par une source d’énergie verte alors son utilisation est entièrement verte.
Si pour le moment le territoire est incapable de produire ce genre d’énergie, la notion de transition énergétique de ces barges permet d’obtenir un financement total du FEDER.
Les deux navires seront respectivement livrés fin janvier 2023 et fin juin de la même année et  ne viendront pas nécessairement renforcer la flotte actuelle du STM, composée de cinq embarcations. Deux d’entre elles sont vétustes ( 18 ans) à l’instar de celles déjà vendues l’année dernière. Le renouvellement devrait permettre de  » maintenir l’outil en l’état » selon le STM. Plusieurs scénarios sont possibles et imaginables pour les deux anciennes barges. Elles pourraient suivre le chemin emprunté par leurs prédécesseurs et se voir vendues au plus offrant. Néanmoins, le recyclage des embarcations est imaginable, pour ouvrir une ligne entre Longoni et Dzaoudzi par exemple. Cette double réponse permettrait de remplacer les navires tout en contribuant au désengorgement de la RN1 de Mamoudzou.

Mathieu Janvier

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