31.8 C
Mamoudzou
vendredi 29 mars 2024
AccueilEconomieTransports scolaires à l'arrêt : « C’est la mort programmée des petites entreprises », alerte...

Transports scolaires à l’arrêt : « C’est la mort programmée des petites entreprises », alerte Carla Baltus

Pris en étau entre des conditions drastiques imposées par les assurances sur les dégâts des caillassages, l’absence d’indemnisation du conseil départemental et le droit de retrait de leurs chauffeurs, les transporteurs scolaires appellent à un sursaut de tous les décideurs.

En crise depuis quelques années de caillassage, les chefs d’entreprises de transport scolaire sont pris dans un dilemme : remettre les bus en circulation, c’est prendre le risque de nouvelles dégradations impossibles à supporter financièrement, et les laisser au garage, c’est priver les élèves de cours, et leurs entreprises de recettes.

Carla Baltus, présidente du Medef et à la tête de Carla Mayotte Transports Baltus, se fait l’expression de ses collègues dont les bus ne circulent pas à la suite du droit de retrait des conducteurs, qui doit être suivi d’une grève le 5 octobre… soit 6 jours avant les vacances. Autant dire que les élèves seraient privés de plus de deux semaines de cours si c’était le cas. « Je comprends la réticence des chauffeurs de bus, puisque depuis la rentrée scolaire le 24 août jusqu’au 30 septembre, 50 autocars se sont faits caillasser », ce qui, rapporté au nombre de jours ouvrables, fait entre 1 à 2 bus par jour dégradés. « Combien d’enfants blessés et traumatisés par ces caillassages ? », interroge la chef d’entreprise.

D’autre part, les assurances ferment les vannes : « Nous avons des plafonds de dégâts en plus des franchises. Moi par exemple, j’ai 5.000 euros de plafond, et 1.000 euros de franchise. Sur un dommage de 20.000 euros sur mes bus, je vais avoir 16.000 euros à ma charge. »

Carla Baltus, bus scolaires, Mayotte
Deux des bus endommagés début septembre

« Nous demandons la protection du gouvernement »

Surtout que les immobilisations dues au période de confinement n’ont pas toutes été indemnisée par le conseil départemental qui a la compétence des transports scolaires : « Nous avons été payés pour le confinement de 2020 sur la partie fixe du contrat, pas au kilomètre, car nous n’avons pas roulé. Mais pas sur celui de février-mars 2021. Or, la somme a été budgétisée en début d’année. Pour ne citer que la Guyane où j’ai également une entreprise, le Département nous a payé 100% ». Précisons que la Guyane, bien que collectivité unique comme Mayotte, a les compétences et les compensations d’une région, contrairement à Mayotte.

Entre contraintes des assurances et absence de recettes… les charges deviennent trop importantes pour certaines entreprises, « Matis ou moi, on peut tenir, mais pour les petits transporteurs, c’est la mort programmée », estime Carla Baltus qui espère la reprise du ramassage tout en appelant à davantage sécuriser : « Nous condamnons les actes de violences  répétés dans toute l’île et particulièrement les caillassages à Majicavo, Dzoumogné, Koungou, Combani et Kahani.  Brûler la mairie de Koungou est l’acte de trop et nous demandons la protection immédiate et pérenne du gouvernement ».

Et de conclure : «  Croyez-vous normal qu’un conducteur n’ait pas d’autre solution pour assurer sa sécurité que celle de porter un casque de moto au volant de son car ? »

A.P-L.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

l'actualité

+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours

Éducation aux médias : Le collège de Chiconi primé lors des Assises du journalisme

0
A l’occasion des 17e Assises du journalisme de Tours, événement majeur organisé par la profession, qui se sont déroulées cette semaine, le projet de classe média du collège de Chiconi a remporté le prix tant convoité EMI (Éducation aux médias et à l’information) dans la catégorie « école ». Une première pour le collège mais aussi pour le territoire de Mayotte.

Bientôt un nouveau faré à Hajangoua

0
Le Président de la Cadema, Rachadi Saindou, a effectué la pose de la première pierre du faré de la rue Mwanzani à Hajangoua hier, jeudi 28 mars. La construction de ce faré s’inscrit dans...
Jean-François Eliaou, Antoine Savignat, Adrien Taquet, Mayotte, Assemblée nationale

Politique : L’Assemblée nationale, ton univers impitoyable…

0
Dans un communiqué que l’on pourrait qualifier de lettre au vitriol, le député de La Réunion, Jean-Hugues Ratenon, répond à sa collègue Estelle Youssouffa qui l’avait interpellé et traité de « mahorais phobie », le 26 mars dernier, en plein hémicycle de l’Assemblée nationale. Pour lui, la députée de Mayotte ne serait ni plus ni moins que « la faire valoir et la marionnette du gouvernement », la qualifiant même de « Poutine de l’Océan Indien ».

Un premier conseil de sécurité pour faire le bilan des actions mises en place...

0
Comme il l’avait annoncé lors de sa prise de fonction, il y a environ un mois de cela, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, va rendre compte régulièrement à la presse mais aussi et surtout aux Mahorais de l’action de l’État et de ses services concernant la sécurisation dans l’île. Hier avait ainsi lieu la première conférence du genre avec l’ensemble des élus de Mayotte.

Réunion sur la formation des pêcheurs du Grand Nord de Mayotte

0
Les pêcheurs des communes de Koungou, Bandraboua, Mtsamboro et Acoua souhaitant se professionnaliser dans la filière pêche sont conviés à une réunion préparatoire à la formation des pêcheurs du Grand Nord de Mayotte :...

Recent Comments