Interpellé par le président de la Communauté de Commune du Centre-Ouest (3CO) sur la dangerosité du hub de Kahani, le président du Département informe des évolutions en cours.
Lieu emblématique de violences notamment contre les bus scolaire, la sécurisation du hub de Kahani était au centre de revendications il y a trois ans, avec une grève des transporteurs scolaires à la clé. Mais les réalisations ne sont semble-t-il pas suffisantes, en témoignent des difficultés « actuelles et futures à ‘juguler ces violences’ », selon le président de l’intercommunalité.
Soibahadine Ibrahim Ramadani rappelle tout d’abord que ce n’est pas le seul hub, mais c’est le plus fréquenté en revanche : Kahani (1.249 élèves), celui de la barge de Mamoudzou (1.023 élèves), Dzoumogné (610 élèves) et Chirongui (428 élèves). L’utilisation de ces aires de transit dénommées hub, est à la fois moins couteuse, explique le président du Département, et économe en circulation, puisqu’il « évite d’engorger les routes du territoire par un nombre plus élevé de bus scolaires ».
Pour autant, la localisation du hub a été jugée trop proche du Lycée professionnel, « source incontestable d’agressions récurrentes commises majoritairement par des délinquants déscolarisés. Ceux-ci opérant en grand nombre et usant de diverses ruses s’introduisaient et parvenaient à déborder le dispositif de sécurité du Lycée Professionnel ». La décision de le délocaliser a donc unanimement été actée.
Le foncier d’un nouvel emplacement a été libéré, ce qui va permettre de conduire les travaux de construction d’un nouveau hub, « nous avons prévu de recourir aux services d’une entreprise pour en assurer la sécurité ».