Notre île va être pendant deux jours, du 16 au 17 octobre 2017, l’épicentre d’une réflexion ultramarine sur la préservation de notre biodiversité dans la logique de développement d’un territoire. Lorsqu’un pays est en voie de développement, le souci se porte plus sur le rattrapage, moins sur la préservation de l’environnement. Quitte à s’apercevoir un peu trop tard que les deux sont liés. Entre les postures du développement à tout prix, et des ayatollahs de la préservation de l’environnement, il y a une place qu’il faut occuper
Les Conseils de la Culture, de l’Education et de l’Environnement(CCEE) ont été mis en place en 1984 pour les quatre départements d’outre-mer, La Réunion, La Martinique, La Guyane et La Guadeloupe, et en juillet 2004 pour Mayotte. Comme les Conseils économiques sociaux et environnementaux (CESE), les CCEE sont chargés d’assister les exécutifs régionaux au travers d’avis, d’études et peuvent également s’autosaisir sur tout projet de texte rentrant dans leurs champs de compétence notamment la culture, l’éducation et l’environnement.
Le parc amazonien de Guyane en exemple
Les cinq CCEE entretiennent d’étroites relations de travails qui se matérialisent autour de rencontres annuelles que sont les conférences permanentes et les colloques inter-CCEE. Ces rencontres ont pour objet d’échanger, de débattre sur des problématiques communes aux différents territoires ultramarins et de partager des pratiques et des expériences. Ces deux manifestations sont organisées annuellement et à tour de rôle par chaque CCEE, à Paris en ce qui concerne la conférence permanente et au sein de chaque territoire pour le colloque.
Après l’organisation d’un premier colloque en 2007 sur « Patrimoine : sauvegarde et valorisation » et en 2012 sur « Faire de la jeunesse un atout pour nos territoires », il revient au CCEE Mayotte d’organiser l’édition 2017. C’est dans ce cadre que s’inscrit le colloque inter-CCEE qui se déroulera du 16 au 18 octobre 2017 à Mayotte sur le thème « Biodiversité et développement maîtrisable : quelle place pour la préservation et la valorisation du patrimoine naturel de nos départements d’outre-mer dans les politiques de développement, d’aménagement, de recherche et d’éducation? »
Avec des spécialistes venus des 5 coins des DOM, on y parlera notamment de la biosphère de la Guadeloupe, du parc amazonien de Guyane, de l’étang des Salines à la Martinique, et du déboisement avec envasement du lagon pour Mayotte.