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vendredi 19 avril 2024
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Les ailes du plaisir

L’aéroclub de Mayotte a récemment reçu un nouvel avion. Focus sur un loisir de passionnés.

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Le Cessna 152 après son atterrissage sur Petite-Terre

Un loisir de riche l’aviation ? Gérard Baudouin, pilote instructeur, a une parade à cette affirmation : « ça  coûte l’équivalent d’un paquet de cigarettes par jour ! » Les fumeurs savent ce qui leur reste à faire, les non-fumeurs devront trouver un autre budget !
L’aéroclub « les Ailes mahoraises », installé à l’aéroport de Dzaoudzi vient d’acquérir un nouvel avion, un Cessna 152 de deux places. C’est un appareil très prisé des aéroclubs. « Il a un coup de revient moindre que le Cessna 172 de 4 places que l’association possède, c’est l’avion idéal pour apprendre à piloter », explique Philippe Rivier le président de l’aéroclub.  Ils sont 20 pilotes à adhérer aux Ailes mahoraises, tous bénévoles. Cette réduction des frais de fonctionnement a un objectif : créer des vocations en rendant ce loisir (presque) accessible.

20 heures pour piloter

Le brevet de base peut être obtenu à partir de 15 ans après 20 heures de vol pour un coût d’environ 3 000 €. Mais avec ce niveau, pas question de traverser l’océan Indien. L’apprenti pilote est seulement autorisé à voler seul dans un rayon de 30 km à la ronde autour de son lieu de décollage. Pour la licence de pilote privé, il faudra compter 10 000 euros.

« Voler c’est un loisir qui a un coût, mais piloter c’est vraiment quelque chose à part. C’est un rêve à la base, c’est ça la motivation », appuie le président du club.

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Pas question de décoller dans ces conditions

Mayotte est une base idéale pour apprendre à piloter. La proximité de Madagascar, des Comores permet après très peu d’heures de vol de piloter à l’international ! C’est même une obligation dans la formation. Pour le module navigation, l’élève pilote doit voler au-dessus de la terre dans un triangle de 150 nautiques, soit près de 280 km. Impossible à Mayotte. Qu’à cela ne tienne, direction Majunga !
Les survols de la Grande Ile font partie des souvenirs marquants de Philippe Rivier. « Les nuances de couleurs du sol vu du ciel, c’est extraordinaire », s’enthousiasme le pilote, des notes façon Yann Athus-Berthrand dans la voix.

« A Mayotte, on vole facilement, ça ne m’est arrivé que deux fois de décaler un vol, on laisse passer le grain et on décolle une ou deux heures plus tard. En métropole, on peut attendre quatre à cinq jours », nous relate Gérard Baudouin, 3 000 heures de vol au compteur. Sauf lorsque que le JDM s’est rendu à l’aéroclub, juste pendant le déluge du vendredi 15 novembre. « Ces avions sont faits pour décoller à 80 km/h, alors si le vent atteint 80 km/h, même immobile, l’avion s’envole » et a peu de chance de retomber sur ses roues… Les avions, frémissants au vent, ont du rapidement être  remisés dans leur hangar.

Vol à vue

Ces petits avions de tourisme se « pilotent à vue » même avec tous les instruments de navigation à bord. En dessous de 1,5 km ou 30 secondes de vols de visibilité, l’aéronef doit se poser. Et le mauvais temps ne prévient pas tout le temps avant le décollage.

Philippe Rivier en sait quelque chose. Sa licence de pilote fraîchement obtenue, il se souvient d’une journée particulièrement éprouvante. Après le décollage et un petit crochet par le Sud de l’ile, il survole Mstangamouji avec ses 3 passagers. Le temps se couvre sur Petite-Terre il faut vite rentrer. La visibilité est quasi nulle dans les nuages qui recouvrent la moitié de Mayotte. Après un petit moment de stress, Petite-Terre est finalement localisée pour un atterrissage tout en douceur. Les roues bien posées sur le tarmac, Philippe se retourne vers ses passagères probablement soulagées d’avoir atterri. Totalement apaisées, elles s’étaient endormies en pleine tempête !

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Un élève pilote et Gérard Baudouin, son instructeur

L’aéroclub renaît doucement d’une période léthargique. Ces dernières années, deux accidents coup sur coup scient les ailes des pilotes du club, deux avions sont bons pour la casse. L’acquisition du Cessna 152 devrait permettre un redécollage imminent des Ailes mahoraises.

Il n’y a pas de pilote instructeur basé à Mayotte. Gérard Baudouin n’est que de passage jusqu’à la fin décembre. Alors si les ailes vous démangent, précipitez-vous !

Axel Lebruman

Contact : Aéroclub « Les ailes mahoraises » 06.39.68.55.95 ; les-ailesmahoraises@orange.fr

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